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À Madagascar, un modèle de prédiction des inondations



  • L’île de Madagascar est classée parmi les dix premiers pays au monde en ce qui concerne l’indice de risque de mortalité dû au cyclone. 

    Pour tenter d’aider la population à gérer le risque, les ingénieurs et techniciens membres de l’association Malagasy Engineering Associates (MGEA) sont en cours d’élaboration de modèles numériques d’inondations, dans le cadre d’un projet financé par l'Institut de la Francophonie pour le développement durable. Ces modèles serviront d’outils de prédiction et d’aide à la décision. 

    Pour cela, ils se sont concentrés sur deux sites : en aval du pont Sambirano, dans la commune d’Ambanja, région Diana (Nord de l’île) et à Fiherenana, dans la commune de Maromiandra, région Sud-Ouest. 

    « Par manque de modèle de prédiction et de quantification des zones inondables, les gens attendent aveuglément la montée des eaux », explique l’association sur le site de l’IFDD. « Ils ne peuvent prendre la bonne décision au bon moment et cela cause des pertes matérielles, de nourriture, d’animaux et même de vies humaines ». 

    L’évaluation de l’intensité des averses provoquant des inondations marquantes, comme en 2004, 2007 ou 2018, ainsi que du temps de retour de ces averses (la fréquence à laquelle elles peuvent revenir) permettra aux membres de MGEA de simuler des intempéries ou des cyclones, d’établir des cartes de danger sur les zones à risques et, enfin, de déterminer les endroits refuges pour les populations, quand l’inondation menace. 

    Techniciens et ingénieurs se sont rendus sur place pour pouvoir effectuer les différents relevés. Ils en ont profité pour sensibiliser les populations aux comportements à adopter face aux inondations possibles. 

    Le centre de traitement des données est installé au laboratoire d’hydraulique de l’École supérieure polytechnique d’Antsiranana. Les premières simulations devraient être prêtes pour la prochaine saison des pluies, à partir du mois de novembre. La formation et la sensibilisation des autorités et des populations, ainsi que la mise en place d’outils facilement accessibles tel le déclenchement de signaux sonores ou d’envois de SMS et mails sont aussi à l’étude. 

    Le budget nécessaire au projet est de 15000 euros, financé en partie par l’IFDD. 

    Le projet répond à l’objectif 13 des 17 objectifs du  Programme de développement durable à l’horizon 2030 : « Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ».

    [MOGED]

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