Un atelier international d'experts s'est tenu du 16 au 20 octobre 2017 à l'Académie internationale pour la conservation de la nature sur l'île de Vilm, en mer Baltique en Allemagne, pour discuter des défis posés par le changement climatique dans la conservation et la gestion des sites du patrimoine mondial. La réunion a été financée par l'Agence fédérale allemande pour la conservation de la nature et organisée en coopération avec l'UICN, l'ICOMOS, l'ICCROM et le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO.

L’atelier a réuni 20 experts internationaux du patrimoine sur le changement climatique de 15 pays dans le but de discuter de la révision du " Document d’orientation sur l’impact du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial ", adopté par l’Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial en 2007. Les recommandations du groupe d'experts alimenteront le processus de mise à jour du document d’orientation, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial en 2016 et 2017.

Le groupe d'experts a examiné les progrès réalisés dans la mise en œuvre du document d’orientation et discuté des synergies existantes et futures entre la Convention du patrimoine mondial et les instruments clés sur la science et la politique du changement climatique, y compris la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) avec son accord de Paris et les rapports d'évaluation de Groupe d'experts international sur l'évolution du climat (GIEC). Le groupe a également pris note des différents liens avec l'Agenda 2030 pour le développement durable des NU et de la nécessité d'élaborer un plan stratégique pour la mise en œuvre du futur document d’orientation.

L’impact du changement climatique a déjà été observé sur un certain nombre de sites du patrimoine mondial de l'UNESCO à travers le monde, et ce phénomène pourrait, à l’avenir, constituer la plus grande menace potentielle pour l’ensemble des sites. Les évaluations les plus récentes publiées par l'UNESCO ont révélé que le changement climatique menace l'existence des récifs coralliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et met en péril les avantages économiques que les sites du patrimoine mondial génèrent grâce au tourisme. Cependant, il est encourageant de noter que la politique de développement durable adoptée par l'Assemblée générale des États parties en 2015 a reconnu que le patrimoine mondial peut également renforcer la résilience des sociétés face aux risques naturels et au changement climatique.