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recréons des ceintures vertes



  • Plate-forme de revendication citoyenne pour une ceinture verte agri-culturelle

    Au vu de l’urgence de réduire notre empreinte écologique, de diviser par 4 la facture de l’énergie, de bannir la pollution de l’eau et de l’air et des sols, de retrouver la santé par une alimentation saine et une activité rénumérée non stressante, je propose que des collectifs se créent un peu partout en France afin d’acquérir des espaces communaux, terres agricoles, friches industrielles, délaissés, pour créer des lieux vivants et écologiques en périphérie des villes et des communes.

    Je propose que ces collectifs de citoyens motivés : chômeurs, jeunes en recherche, futurs paysans , syndiqués, associatifs, enseignants, paysans, botanistes, naturalistes, écologistes, juristes, médecins, etc, se constituent en réseau fédérant aussi des associations, des ONG, des mouvements de citoyens pour la sobriété heureuse, afin d’acter en tant que personne morale, suivant des principes non spéculatifs.

    Que cette fédération se donne les moyens d’acquérir des terres agricoles en zone péri-urbaine, puis les loue sous garantie foncière à des maraîchers , des paysans, des artistes, artisans, travailleurs indépendants, afin d’assurer l’autonomie alimentaire régionale par la création de zones de maraîchage suffisantes et de répondre aux besoins culturels, de services et de loisirs de tout un chacun.

    Objectifs :
      que les fruits et légumes, oeufs et volailles, soient produits LOCALEMENT sans pesticides, sans OGM, ni boues d’épuration, selon des méthodes naturelles : agriculture biologique, biodynamique, cultures associées, traction animale pour le maraîchage, et la vigne. Cultures de céréales panifiables. Pâturage, prairies naturelles avec légumineuses, etc.

      que tout soit mis en oeuvre pour retrouver la biodiversité qui permet de rétablir un équilibre écologique, et que les sols retrouvent un taux d’humus garant de la pérennité des sols vivants. Ce qui implique de modifier la PAC qui prône le retour à la forêt sur les déprises agricoles. Que les régions qui vont rester humides dans les années à venir deviennent des terres de maraîchage, non pas industriels, même bios, mais sur de petites parcelles avec une main d’oeuvre nombreuse et rénumérée, avec des techniques de culture bio.

      que des lieux soient dédiés à des pratiques artistiques, artisanales et culturelles et ouverts aux manifestations, festivals, concerts, spectacles, ainsi qu’à des pratiques de formation et d’échanges de savoirs avec des jeunes, des chômeurs, des citadins.

      que les bâtiments nécessaires aux ateliers, abris de stockage, espaces ludiques d’expression, soient dans la mesure du possible, auto-éco-construits, mettant en oeuvre des matériaux sains, les énergies renouvelables, ceci en collaboration avec des architectes spécialisés, et qu’ils soient des chantiers d’apprentissage pour les techniques bio-climatiques.

    En créant cette plate-forme fédérative, tous ceux qui refusent le béton, le nucléaire, le progrès pour le progrès, les OGM, les pesticides, le manque de solidarité, l’agriculture conventionnelle, créent un rapport de force face aux lobbys qui épuisent les ressources de la planète.

    Par l’utilisation des plantes pour soigner les plantes, par la pratique des cultures associées, en collaboration avec des chercheurs, on enrichit les pratiques de jardinage .

    En connaissant la valeur alimentaire et thérapeutique des plantes, des légumes, des fleurs, des aromatiques,des médiciales, on cuisine diététique.

    En apprenant à reconnaître les insectes, les oiseaux, les arbres, les plantes, on favorise la biodiversité qui permet la régulation naturelle des prédateurs et des maladies.

    En pratiquant la traction animale avec âne, cheval ou boeuf, pour la vigne, pour les cultures en buttes du maraîchage, pour le débardage des forêts et parcs boisés, et aussi pour le transport des déchets communaux, on réduit les gaz à effet de serre.

    Grâce aux AMAP, les espaces maraîchers péri-urbains sont des espaces de production et aussi de convivialité. Des lieux paysans innovants seraient des relais, des lieux de vie, permettant aux jeunes de découvrir les différents aspects de la vie aux champs : écologie, botanique, relation avec les animaux, agriculture, grâce aux personnes déjà installées, et à des formateurs passionnés et passionnants.

    Introduire l’art et la culture à la campagne les rendraient plus vivantes, de même que découvrir la nature sans y projeter nos peurs, nous ferait prendre conscience de nos vrais besoins.

    La FIN DU PÉTROLE BON MARCHÉ rend nécessaire la RELOCALISATION DE L’ÉCONOMIE qui permet seule la réduction des trajets domicile -travail et donc des gaz à effet de serre. Moins de transport routier inutiles, polluant, participant au dumping généralisé.

    Face à ces changements prévisibles, que se passe-t-il ? Un grenelle de l’environnement dont tous les observateurs craignent la main-mise des investisseurs capitalistes sur un nouveau business prometteur sur le modèle américain.

    Je propose une autre relation au vivant, à la nature, au travail, à la ville, à la campagne. Remettre les humains dans un relation plus naturelle avec lui-même, les autres, et les faux besoins comme les faux problèmes n’auraient plus lieu d’être.

    Réenchanter le monde, et la vie, certains le font déjà. Semer les graines du désir de relations créatives, épanouissantes , permettre d’acquérir la maîtrise de savoirs-faire pour savoir être, agir localement, penser globalement, voilà tout le programme.

    Bibliographie :

    - La peur de la nature, François Terrasson, Sang de la terre, 2007 - Pesticides, révélations sur un scandale français, F.Veillerette et F. Nicolino, Fayard, 2007. disponible sur le site de l’écologiste.
      Le sol, la terre et les champs, Claude Bourguignon, Sang de la terre, 2002.
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