Le Congo interdit l’exportation de grumes

Depuis le 1er janvier 2023, en application des dispositions de l’article 97 alinéa 1 de la loi 33-2020 du 8 juillet 2022, portant code forestier, les forestiers congolais ne peuvent plus exporter de grumes non transformées, selon un avis aux usagers signé par le directeur général du port autonome de Pointe-Noire, Séraphin Bhalat.

 

La mesure vise à favoriser l'installation d'une industrie locale du bois et à permettre au Congo-Brazzaville d'exporter des produits transformés et pas simplement de la matière première.

Ce n'est pas la première fois qu'un pays africain prend une initiative de ce genre. Le Congo n'est pas le premier à vouloir développer une industrie de transformation du bois. Il y a une bonne dizaine d'année déjà, le Cameroun s'est lancé sur cette voie. Le Gabon aussi.

Des emplois ont été créés, mais il y a eu un effet pernicieux. Une surcapacité s'est installée. Les usines ne tournent pas à plein.

Il faut dire que l'interdiction d'exporter n'est pas totale et que la principale espèce fournie par le Cameroun, l'Ayous, continue à être exportée librement.

Au Congo-Brazzaville, la contribution du secteur forestier représente 25,9 milliards francs CFA, soit 4,45% du Produit intérieur brut (PIB), contre 6% auparavant. Le secteur du bois, deuxième secteur de l’économie congolaise après le pétrole.

La production forestière a atteint 3,8 millions m3 en 2019, peu avant la recrudescence de la pandémie covid19, soit pour les futs (48,64), les grumes (41,46%), les sciages (9,43%), les placages (0,41%) et les contre-plaqués (0,05%). Les exportations des produits forestiers ont atteint 1,013 million m3 durant la même période pour une valeur de 145,1 milliards FCFA.

Le République du Congo est l’un des six (6) pays d’Afrique centrale couverts par la forêt du bassin du Congo qui est la deuxième forêt tropicale au monde après la forêt amazonienne.

Le domaine forestier congolais couvre plus de 20 millions d'hectares, soit plus de 60 % du territoire national.

Le pays exporte diverses essences (sapelli, sipo, okoumé, limba, wengé, padouk, iroko…).

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville