Insee Analyses GuyaneEnquête emploi en continu en Guyane - Le chômage est stable en 2017

Lise Demougeot

En 2017, en Guyane, la moitié des personnes âgées de 15 ans ou plus sont actives au sens du BIT. Parmi elles, 78 % ont un emploi et 22 % sont au chômage. Les actifs occupés travaillent principalement en tant que salariés et dans le secteur tertiaire. Quant aux actifs inoccupés, ils restent nombreux et le taux de chômage est stable.

Lise Demougeot
Insee Analyses Guyane No 29- Avril 2018

En Guyane 1 , 83 000 personnes âgées de 15 ans ou plus sont actives en 2017 (figure 1), soit la moitié de cette tranche d’âge. Parmi elles, 64 000 ont un emploi et 19 000 sont au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT).

Figure 183 000 Guyanais sont actifs en 2017Population en âge de travailler selon le statut d'activité

83 000 Guyanais sont actifs en 2017
Statut d’activité Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)
Effectif (en %) Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50 ans et plus
Actifs 82 700 52 45 59 25 68 46
Ayant un emploi 64 200 40 34 47 14 53 39
Chômeurs 18 500 12 11 12 11 15 7
Inactifs 77 900 48 55 41 76 32 54
Ensemble 160 600 100 100 100 100 100 100
  • Champ : population des ménages de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière, hors communautés.
  • Source : Insee, enquête Emploi en continu 2017.

Par ailleurs, 78 000 sont inactives parce qu’elles ne sont ni en emploi, ni au chômage. Il s’agit des étudiants et retraités ne travaillant pas en complément de leurs études ou de leur retraite, des hommes et femmes au foyer, des personnes en incapacité de travailler, mais également des personnes qui ne travaillent pas et ne recherchent pas activement un emploi et de celles qui ne sont pas disponibles pour en occuper un.

Le taux d’activité des femmes diminue entre 2016 et 2017 passant de 48 % à 45 %, tandis que celui des hommes est stable à 59 %. L’écart entre les deux sexes est toujours favorable à ces derniers. Sur cette période, le taux d’emploi est en baisse pour les femmes et stable pour les hommes. En 2017, seulement 34 % des Guyanaises sont en emploi contre 47 % des Guyanais.

En Guyane, les hommes sont plus actifs que les femmes quelle que soit la tranche d’âge considérée. Pourtant, de plus en plus présentes sur le marché du travail, les femmes éprouvent plus de difficultés que les hommes à accéder à l’emploi. L’entrée dans la vie active des jeunes guyanaises est souvent plus difficile car beaucoup d’entre elles sont déjà mères.

1 Le terme exact utilisé devrait être « Guyane routière » car, dans cette région, l’EEC est réalisée sur une partie seulement du territoire (dans les communes allant d’Apatou à l’ouest à Saint-Georges de l’Oyapock à l’est) ; mais pour rendre la lecture plus fluide, les auteurs ont préféré le terme simplifié de « Guyane ».

En 2017, 22 % de la population est au chômage

En 2017, 19 000 personnes sont au chômage au sens du BIT, soit 22 % de la population active (figure 2). Le taux de chômage est stable et reste important en Guyane. Il touche surtout les jeunes actifs, les ouvriers, les peu ou pas diplômés et les femmes (avec un écart de cinq points entre les deux sexes).

Figure 2En 2017, le taux de chômage est stable en GuyaneNombre de chômeurs et taux de chômage

En 2017, le taux de chômage est stable en Guyane
Nombre de chômeurs Taux de chômage (en %)
Ensemble Femmes Hommes
Âge
15-24 ans 4 100 44 46 42
25-49 ans 11 500 22 25 19
50 ans et plus 2 900 14 14 15
Catégorie socioprofessionnelle
Agriculteurs exploitants, artisans, commerçants et chefs d'entreprise 800 9 7 10
Cadres 100 2 2 1
Professions intermédiaires 1 300 7 5 9
Employés 3 400 15 16 14
Ouvriers 3 400 23 21 24
Chômeurs n'ayant jamais travaillé 9 400 100 100 100
Niveau de diplôme
Sans diplôme, CEP ou brevet des collèges 12 000 37 45 30
CAP, BEP 3 800 25 25 24
Baccalauréat 2 100 16 15 17
Bac+2 400 4 6 3
Diplôme supérieur à bac+2 100 1 1 1
Chômeurs depuis 1 an ou plus
15-24 ans 2 400 25 32 20
25-49 ans 8 900 17 20 14
50 ans ou plus 2 300 11 12 11
Ensemble 18 500 22 25 20
  • Champ : population active de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière, hors communautés.
  • Source : Insee, enquête Emploi en continu 2017.

Aux Antilles-Guyane, le taux de chômage reste bien supérieur à celui de la France hexagonale. Les questions de l’emploi et du chômage revêtent une importance particulière dans ces régions, leurs effets sur la population étant amplifiés du fait d’économies locales fragiles. L’emploi des jeunes, premières victimes du chômage, est un véritable défi et un enjeu spécifique. En Guyane, de nombreux jeunes quittent le système scolaire sans diplôme et beaucoup de ceux qui travaillent ne sont pas diplômés.

Le chômage, particulièrement élevé, est d’abord structurel et donc relatif à des causes propres aux régions d’outre-mer. Au-delà de l’étroitesse des marchés du travail qui se caractérise en outre par la faiblesse de l’activité, il est lié aux fortes augmentations de la population active et à l’important retard en termes de formation. Parmi les causes identifiées, le faible niveau de qualification arrive au premier rang, alors que les secteurs créateurs d’emplois requièrent des compétences spécifiques. Le manque d’emplois, par ailleurs, est à l’origine d’un recours massif aux minimas sociaux.

La plupart des actifs en emploi exercent une activité salariée

En 2017, un peu plus de huit actifs occupés sur dix sont salariés et majoritairement en contrat à durée indéterminée (CDI) ou fonctionnaires (78 % d’entre eux) (figure 3). Les autres salariés sont en contrat à durée déterminée (CDD), en apprentissage ou en intérim et occupent ainsi des emplois moins stables, autrement dit, plus précaires.

Figure 3En Guyane, 84 % des actifs occupés sont salariés en 2017Population active occupée selon le statut d'emploi et le type de contrat

En Guyane, 84 % des actifs occupés sont salariés en 2017
Statut d’emploi et type de contrat Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)
Effectif (en %) Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50 ans et plus
Non-salariés 10 000 16 11 19 17 15 18
Salariés 54 100 84 89 81 83 85 82
Contrat à durée indéterminée (CDI) 42 400 78 78 78 37 80 87
Contrat à durée déterminée (CDD) 10 400 19 21 18 48 19 12
Apprentissage 400 1 0 1 8 0 0
Intérim 900 2 1 2 8 1 1
Ensemble des emplois 64 200 100 100 100 100 100 100
  • Champ : population en emploi de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière, hors communautés.
  • Source : Insee, enquête Emploi en continu 2017.

Le salariat concerne davantage les femmes (89 % d’entre elles contre 81 % des hommes). Elles sont aussi nombreuses que les hommes à occuper des emplois en CDI. La stabilité de l’emploi a tendance à s’améliorer avec l’âge, si bien que les salariés de moins de 25 ans, entrés plus récemment que leurs aînés sur le marché du travail, occupent plus rarement des emplois à durée indéterminée. Les jeunes de cette tranche d’âge qui travaillent sont souvent peu diplômés et obtiennent alors plus fréquemment des contrats courts, des contrats d’apprentissage ou d’intérim.

Le tertiaire reste le principal employeur en Guyane

L’économie guyanaise est marquée par une forte tertiarisation, liée à l’importance des services administrés. En 2017, huit personnes ayant un emploi sur dix, salariées ou non, travaillent dans le tertiaire (figure 4). La part d’actifs occupés dans ce secteur d’activité est stable, comme dans le primaire (agriculture) et le secondaire (industrie et construction).

Figure 4Le tertiaire, principal employeur en Guyane en 2017Population active occupée selon la catégorie socioprofessionnelle et le secteur d’activité

Le tertiaire, principal employeur en Guyane en 2017
Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)
Effectif (en %) Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50 ans et plus
Catégorie socioprofessionnelle
Agriculteurs exploitants 2 400 4 3 5 11 3 3
Artisans, commerçants et chefs d'entreprise 6 000 9 6 12 5 9 11
Cadres et professions intellectuelles supérieures 6 800 11 9 12 1 12 11
Professions intermédiaires 17 800 28 33 24 27 31 20
Employés qualifiés 11 100 17 22 13 18 18 15
Employés non qualifiés 8 500 13 20 8 11 11 19
Ouvriers qualifiés 6 000 9 2 15 14 9 10
Ouvriers non qualifiés 5 000 8 4 11 11 6 11
Catégorie indéterminée 500 1 1 1 2 1 1
Secteur d’activité
Agriculture 2 800 4 3 5 11 4 4
Industrie 4 000 6 3 9 5 6 7
Construction 5 200 8 2 13 14 7 9
Tertiaire 50 700 79 91 70 66 81 79
Commerce 7 400 12 10 13 19 12 9
Transports 2 200 3 3 4 3 3 4
Hébergement et restauration 1 600 3 3 2 3 3 2
Information et communication 600 1 1 1 2 1 1
Finance, assurance, immobilier 1 300 2 2 2 1 2 2
Sciences, techniques, services administratifs 5 000 8 6 9 4 7 10
Administration publique 11 800 18 18 19 10 17 24
Enseignement 10 400 16 23 11 14 18 12
Activités pour la santé humaine 4 700 7 12 4 3 9 6
Hébergement médico-social et action sociale 3 100 5 9 2 3 5 4
Autres services 2 700 4 6 3 6 4 5
Activité indéterminée 1 500 2 1 3 4 3 2
Ensemble 64 200 100 100 100 100 100 100
  • Champ : population en emploi de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière, hors communautés.
  • Source : Insee, enquête Emploi en continu 2017.

La tertiarisation concerne majoritairement les femmes : 91 % d’entre elles occupent un emploi dans ce secteur, contre seulement 70 % des hommes. Cet écart s’explique notamment par le fait que les Guyanaises sont surreprésentées dans des activités fortement pourvoyeuses d’emplois, telles que l’enseignement, la santé et l’action sociale. Les trois autres secteurs emploient davantage d’hommes que de femmes ; l’écart hommes-femmes étant de onze points dans la construction et six dans l’industrie.

Sur dix personnes en emploi, deux sont artisans, commerçants, chefs d’entreprise ou cadres, trois occupent une profession intermédiaire, trois sont employés et deux ouvriers. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes parmi les professions intermédiaires et occupent plus souvent des postes d’employés, mais elles sont minoritaires chez les ouvriers, ainsi que chez les artisans, commerçants et chefs d’entreprise.

Le sous-emploi affecte 11 % des actifs occupés

En Guyane, le sous-emploi concerne, en 2017 comme en 2016, 7 000 personnes, soit 11 % des actifs occupés (figure 5). Il touche particulièrement les femmes, les jeunes et les professions non qualifiées. Parmi les personnes à temps partiel, celles qui souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire, qu’elles recherchent ou non un emploi, tout comme celles ayant travaillé moins que d’habitude pour des raisons économiques ou exceptionnelles sont, au sens du BIT, en situation de sous-emploi.

Figure 5En 2017, le sous-emploi concerne 11 % des actifs occupés guyanaisPopulation active occupée à temps partiel et en situation de sous-emploi

En 2017, le sous-emploi concerne 11 % des actifs occupés guyanais
Temps partiel Sous-emploi
Effectif (en %) Effectif (en %)
Statut d’emploi et catégorie socioprofessionnelle
Non-salariés 1 900 19 900 9
Salariés 9 300 17 6 300 12
Cadres 200 3 0 0
Professions intermédiaires 1 400 8 900 5
Employés qualifiés 1 900 17 1 000 9
Employés non qualifiés 3 200 37 2 300 27
Ouvriers qualifiés 1 100 18 900 14
Ouvriers non qualifiés 1 400 27 1 100 22
Activité indéterminée 200 50 100 19
Sexe
Femmes 7 000 24 4 200 15
Hommes 4 100 12 3 000 9
Âge
15-24 ans 1 500 30 1 000 19
25-49 ans 6 600 16 4 300 10
50 ans et plus 3 000 17 1 900 11
Ensemble 11 100 17 7 200 11
  • Champ : population en emploi de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière, hors communautés.
  • Source : Insee, enquête Emploi en continu 2017.

Le sous-emploi et l’exercice fréquent, de plusieurs activités (appelé polyvalence) sont deux situations liées dans les économies ultramarines. La polyvalence peut revêtir la forme de travaux exercés les uns à la suite des autres ou la forme d’activités permanentes, exercées de manière simultanée avec une autre activité déclarée principale.

Autour du chômage, un halo d’inactifs

Les définitions de l’emploi, du chômage et de l’inactivité au sens du BIT ne suffisent pas à décrire la variété des situations vis-à-vis du marché du travail. Par exemple, certaines personnes peuvent occuper un emploi mais ne pas en être totalement satisfaites, car elles n’exercent leur activité que durant un faible nombre d’heures. D’autres personnes, sans emploi, peuvent ne pas être comptabilisées parmi les chômeurs, car elles ne remplissent pas tous les critères, mais peuvent se trouver dans une situation proche de celle des chômeurs. D’autres concepts permettent alors de décrire ces situations multiples aux frontières de l’emploi et du chômage et donc la variété des situations sur le marché du travail.

En Guyane sur la période 2015-2017, parmi les inactifs, 25 000 en moyenne souhaitent travailler mais ne satisfont pas tous les critères du BIT pour être considérés comme chômeurs (figure 6). Ils sont 3 000 de plus qu’en 2016 et appartiennent au halo autour du chômage. Dans ce halo, 3 000 personnes recherchent un emploi mais ne sont pas disponibles dans les deux semaines pour travailler, 17 000 personnes souhaitent un emploi, n’en recherchent pas mais seraient disponibles pour en prendre un et 5 000 personnes souhaitent un emploi même si elles ne sont ni en recherche active d’emploi ni disponibles pour en prendre un. Le halo autour du chômage, qui représente 16 % des personnes en âge de travailler, souligne notamment l’importance du travail informel et du travail saisonnier en Guyane.

Figure 6Le halo autour du chômage représente, en 2017, 16 % des Guyanais en âge de travaillerSchéma simplifié des concepts annuels d'activité au sens du BIT

  • Champ : population des ménages de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière, hors communautés.
  • Source : Insee, enquête Emploi en continu cumulée 2015-2017.

Pour comprendre

L’enquête emploi en continu (EEC) – qui constitue l’unique source d’information permettant de mettre en œuvre la mesure de l’activité suivant les concepts du Bureau international du travail (BIT) – est l’une des principales enquêtes de l’Insee, ainsi que l’une des pièces centrales du dispositif statistique de connaissance de l’emploi et du chômage. S’inscrivant dans le cadre des enquêtes sur les forces de travail réalisées dans tous les pays de l’Union européenne (“Labour Force Survey”), elle permet, à la France hexagonale depuis 2003 et à la France entière hors Mayotte depuis 2014, de comparer le niveau et l’évolution de son taux de chômage avec ceux des autres pays européens, mais aussi avec ceux des pays membres de l’organisation internationale du travail (OIT). Elle comporte par ailleurs des informations très nombreuses sur les caractéristiques des personnes (sexe, âge, diplôme, expérience, etc.), les conditions d’emploi (profession, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’emploi, sous-emploi, etc.) et les situations de non-emploi (méthodes de recherche d’emploi, études, retraite, etc.).

En conséquence, la mesure de la précision des statistiques issues de cette enquête constitue un enjeu majeur, afin d’une part de permettre une interprétation juste et complète des différents résultats de l’EEC, et d’autre part de pouvoir quantifier dans quelle mesure la France répond aux exigences de précision imposées par Eurostat sur la mesure des statistiques de chômage.

Dans les régions d’outre-mer, le taux de chômage annuel au sens du BIT est calculé avec une précision à 95 % de ± 1,5 point.

Définitions

Population active : La population active regroupe la population active occupée (les actifs en emploi) et la population active inoccupée (les actifs au chômage).

Taux d’activité : Le taux d’activité est calculé en rapportant le nombre d’actifs (actifs occupés et actifs au chômage) à l’ensemble de la population en âge de travailler (15 ans ou plus).

Taux d’emploi : Le taux d’emploi est calculé en rapportant le nombre d’actifs occupés à l’ensemble de la population en âge de travailler (15 ans ou plus).

Taux de chômage : Le taux de chômage est calculé en rapportant le nombre de chômeurs à l’ensemble de la population en âge de travailler (15 ans ou plus).

Chômeur : Un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions

  • être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une semaine de référence ;
  • être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
  • avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Halo autour du chômage : Le halo autour du chômage est constitué d’inactifs n’étant pas au chômage au sens du BIT, mais étant dans une situation qui s’en approche.

Il est composé de personnes qui souhaitent travailler mais sont « classées » comme inactives, soit parce qu’elles ne sont pas disponibles rapidement pour travailler (deux semaines), soit parce qu’elles ne recherchent pas activement un emploi.

Le halo est divisé en trois composantes :

  • les personnes inactives qui recherchent un emploi, mais ne sont pas disponibles (composante 1) ;
  • les personnes inactives qui souhaitent un emploi et sont disponibles pour en prendre un, mais n’en recherchent pas (composante 2) ;
  • les personnes inactives qui déclarent souhaiter travailler, mais ne recherchent pas d’emploi et ne sont pas disponibles pour en prendre un (composante 3).

En France, ces trois composantes sont prises en compte dans la mesure du halo autour du chômage. Au niveau européen, seules les deux premières composantes font partie du halo, qu’Eurostat nomme la « force de travail potentielle supplémentaire ».

Le halo comme le chômage sont construits à partir de réponses à une batterie de questions factuelles posées aux personnes enquêtées. Ils ne se définissent pas par rapport à leur situation administrative vis-à-vis d’un organisme de placement ou par rapport à la situation dans laquelle elles se classent spontanément.

Sous-emploi : Le sous-emploi, à la frontière entre l’emploi et le chômage, comptabilise certaines personnes en emploi qui ne peuvent travailler autant qu’elles le souhaitent.

Il comprend les personnes actives occupées qui remplissent l’une des conditions suivantes :

  • soit elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire, qu’elles recherchent activement un emploi ou non ;
  • soit elles travaillent à temps partiel (et sont dans une situation autre que celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude pendant une semaine de référence en raison de chômage partiel (chômage technique) ou mauvais temps.

Pour en savoir plus

Demougeot L., « Stabilité du chômage en 2016 », Insee Analyses Guyane n° 22, mars 2017

Demougeot L., « Stabilité du chômage en 2015 », Insee Flash Guyane n° 38, avril 2016

Beck S., Vidalenc J., « Une photographie du marché du travail en 2016 », Insee Première n° 1648, juin 2017

Bessone A-J., Cabannes P-Y., Marrakchi A., « Halo autour du chômage : une population hétérogène et une situation transitoire », Insee Références, édition 2016