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Emploi des jeunes : un plan de 6,5 milliards d'euros pour faciliter embauches et formation

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Jean Castex, et trois de ses ministres, est venu à Besançon ce jeudi développer le plan du gouvernement pour l'emploi des jeunes, qui seront "les premiers concernés" par les conséquences économiques de la crise sanitaire. 6,5 milliards d'euros vont être mobilisés sur deux ans.

 Jean Castex, le Premier ministre, en visite à Besançon pour parler emploi des jeunes.  Jean Castex, le Premier ministre, en visite à Besançon pour parler emploi des jeunes.
Jean Castex, le Premier ministre, en visite à Besançon pour parler emploi des jeunes. © Radio France - Lisa Guyenne

Le gouvernement veut sonner la mobilisation en faveur de l'emploi des jeunes, dont l'insertion sur le marché du travail est encore fragilisée par la crise du coronavirus. Le Premier ministre est venu à Besançon ce jeudi pour illustrer cet engagement et présenter son plan, baptisé "Un jeune, une solution". Jean Castex était accompagné de trois ministres : Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, chargée du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion et Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. 

Les principales mesures du plan pour l'emploi des jeunes

"Les jeunes seront les premiers concernés par cette crise", a reconnu Jean Castex lors d'une table-ronde avec des élus, des jeunes et des employeurs, "il faut faciliter au maximum leurs embauches". Pour cela, le gouvernement va consacrer au "plan jeunes" une enveloppe globale de 6,5 milliards d'euros sur la période 2020-2021. 

Mercredi en Touraine, le chef de l'Etat avait donné de pistes : une aide à l'embauche des jeunes de 4.000 euros, pouvant aller jusqu'à un salaire équivalent à deux Smic. Une mesure-phare grâce à laquelle le gouvernement espère 450.000 embauches. Cette prime, versée sous forme de "compensation de cotisations", concerne tout jeune de moins de 25 ans, recruté entre août et janvier, sur un contrat d'au moins trois mois.

Le plan marque aussi le retour des "contrats aidés" dans le secteur marchand, qui avaient été supprimés en 2017 par la nouvelle majorité (sauf en outremer), mais en les ciblant sur les jeunes les plus éloignés de l'emploi. Sont ainsi prévus 60.000 "contrats initiative emploi" (CIE) pour des jeunes rencontrant des difficultés particulières d'insertion. Une partie du salaire est financée par l'Etat.

Dans le secteur associatif ou public, les contrats aidés ("Parcours emplois compétences", au nombre de 94.000 en 2019) seront augmentés de 60.000 en 2021.

Il faut utiliser cette crise pour former encore plus vers les métiers de haute technologie - Jean Castex

Ce plan est destiné à faire face à l'arrivée de 7 à 800.000 jeunes sur le marché du travail "dans une rentrée compliquée" selon le Premier ministre, mais il vise aussi à accentuer les dispositifs de formation. Outre 100.000 places supplémentaires en service civique (déjà annoncées), il prévoit 200.000 places supplémentaires en formation.

"Il faut investir dans la formation professionnelle si l'on veut rester performant sur les marchés de pointe" a expliqué Jean Castex qui visitait une entreprise spécialisée dans les microtechniques pour l'aviation ou la médecine, "la crise, il ne faut pas la subir, il faut l'utiliser pour former encore plus vers les métiers de haute technologie". 

Le détail du plan du gouvernement pour l'emploi des jeunes.
Le détail du plan du gouvernement pour l'emploi des jeunes. © Visactu

Visite du CFA de l'industrie et d'une entreprise de micro-technique

Première étape de la visite ce jeudi : le Centre de formation d'apprentis de l'industrie de Besançon dont la délégation a visité les locaux en compagnie de jeunes en formation.

Le CFA de l'industrie de Besançon dispose notamment d'une unité mobile de formation, dans un camion.

Le camion de formation du CFA de l'industrie de Besançon.
Le camion de formation du CFA de l'industrie de Besançon. © Radio France - Lisa Guyenne

Deuxième étape : l'entreprise de micromécanique Cryla où le Premier ministre s'est entretenu avec les dirigeants et des salariés. Cryla Group a perdu 20% de son chiffre d'affaire avec la crise sanitaire. Le groupe bisontin, dont ces cinq entités sont également installées à Pirey et Montluçon, est spécialisé dans le découpage, l'usinage, le surmoulage de pièces précises pour l'aéronautique, le luxe, l'énergie et le médical.

Chez Cryla, Jean Castex se fait présenter des outils aéronautiques et médicaux.
Chez Cryla, Jean Castex se fait présenter des outils aéronautiques et médicaux. © Radio France - Lisa Guyenne

Chez Cryla Groupe, l'aéronautique représente 55% du chiffre d'affaires, d'où les difficultés actuelles. La crise sanitaire a accéléré la démarche de diversification de l'entreprise. En plein Covid, Cryla a créé un espace de 350 mètres carrés pour l'innovation. 

Le Premier ministre a discuté avec plusieurs employés, surtout des jeunes en cours d'apprentissage ou passés par l'apprentissage.

Dernière étape de la visite, une table-ronde consacrée toujours à l'emploi des jeunes, à l'insertion, à la formation et au service civique.

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