(Agence Ecofin) - La Côte d’Ivoire et le Cameroun, qui n’ont pas été retenus parmi les 16 pays prioritaires pour l’aide française au développement, ne sont pas « écartés de l’aide au développement » octroyée par la France. Selon l’AFD, ces pays ne sont tout simplement plus éligibles au volet subventions, car leur statut est passé de celui de « pays pauvre » à celui de « pays à revenu intermédiaire ». D’autres formes de coopération seraient envisagées avec des deux pays.
L’argumentation française semble toutefois contestable puisque le Sénégal, et surtout le Ghana, font partie de cette liste des 16 pays pauvres « à subventionner ».
Pour rappel, lors de la première réunion du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CIDC) de l’an 2013 tenue il y a quelques jours, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a annoncé un recentrage de l’aide française au développement aux pays dits pauvres. Il s’agit en tout de 16 Etats africains. Bénin, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, Djibouti, Comores, Ghana, Guinée, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, RD Congo, Tchad, Togo et Sénégal.
Le Cameroun et la Côte d’Ivoire, traditionnels bénéficiaires de cette manne française, ont donc été écartés. « Nous sommes engagés dans une maitrise de nos comptes publics, mais pour autant, la France maintient son effort en matière de développement », a déclaré Jean-Marc Ayrault, en indiquant que la France souhaitait mettre l’accent sur la « transparence », avec un « contrôle de l’efficacité des aides ».
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.