Ultimatum de l'opposition
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les libéraux et les néo-démocrates appuient une motion bloquiste réclamant le dépôt, d'ici le 15 octobre prochain, d'un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le gouvernement conservateur a essuyé un premier revers à la Chambre des communes, mardi soir.
Les députés de l'opposition ont en effet adopté à 169 contre 125 une motion du Bloc québécois visant à forcer le gouvernement à atteindre les objectifs fixés par le Canada dans le protocole de Kyoto.
La motion déposée par le Bloc québécois réclame des conservateurs le dépôt, d'ici le 15 octobre prochain, d'un plan clair pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le texte de la motion indique que ce plan devrait tenir compte des particularités régionales dans son application.
« La motion du Bloc québécois ne constitue pas un plan d'action, et c'est un plan d'action que ce gouvernement a l'intention de faire », a commenté Stephen Harper avant le vote. Le premier ministre avait annoncé qu'il n'avait pas l'intention de se soumettre à la volonté des Communes.
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En vertu de l'accord de Kyoto, le Canada doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 6 % par rapport au niveau de 1990. Les conservateurs soutiennent qu'il est impossible pour le Canada de respecter ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Ottawa doit présenter à l'automne son propre plan de réduction des gaz à effet de serre.
Le Canada ébranlé sur la scène internationale
Le débat a refait surface au moment où le Canada présidait la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui s'est terminée mardi à Bonn, en Allemagne. Lundi, l'opposition libérale a dénoncé la présence de la ministre de l'Environnement, Rona Ambrose, présidente de la Conférence, alors que son gouvernement a abandonné le traité original.
Le premier ministre Stephen Harper a répliqué en accusant les libéraux d'hypocrisie, puisque les gaz à effet de serre ont augmenté de 35 % pendant qu'ils étaient au pouvoir, même s'ils ont ratifié l'accord de Kyoto. Il a ajouté que Mme Ambrose travaillait à modifier l'accord environnemental et qu'il serait irresponsable de quitter les discussions.
La ministre a toutefois reçu un accueil froid à l'ouverture de la conférence de Bonn, lundi. Près de 400 organisations non gouvernementales (ONG), dont Les amis de la terre et le Fonds mondial pour la nature (WWF), ont réclamé sa démission de la présidence de la réunion.