Devons-nous boycotter le vinaigre produit localement?

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Encore une autre petite unité de production de vinaigre à base de produits périmés. Les forces de l’ordre viennent de remonter la filière d’un fabriquant de produits contrefaits, grâce un contrôle de routine sur la voie publique le 17 juin 2015. Le constat est amer. depuis 1994, un individu fabrique du vinaigre dont les composants ne sont pas de bonne qualité. Ces produits sont commercialisés sous les marques « Nabons-Wendé » et « Régal ». En plus, cette unité produit et commercialise de l’eau de javel sous la marque « Lacroix ». Depuis plus de 20 ans, un délinquant se targuant de rechercher la bénédiction de Dieu (Nabons-Wendé) et d’offrir du régal en associant le vinaigre à nos entrées, se joue de nos sensibilités pour les produits locaux en commercialisant des produits qui sont susceptibles de porter atteinte à la bonne santé des populations. Quand on sait que le temps que peut mettre du vinaigre avant d’être entièrement consommé dans un ménage, il y a de quoi à s’inquiéter pour les risques sanitaires pour nos parents du Burkina profond.

Il est temps que les autorités prennent des décisions fortes face à ce fléau dont l’ampleur est loin d’être maitrisé. De ce point de vue, il est attendu un contrôle serré des produits de consommation. Comment comprendre que du vinaigre de mauvaise qualité n’ait jamais fait l’objet d’un contrôle par les autorités en charge des questions sanitaires et alimentaires? Ou du moins existe-il un contrôle sérieux dans ce pays pour garantir la qualité des produits à consommer? Il semble , au regard de ces faits, que nous sommes en insécurité alimentaire.La transition semble en déphasage complet avec les réalités et les attentes des populations locales…Aucune communication, aucun acte courageux pour remettre de l’ordre dans une société ou certains se croient tout permis. Il est difficile de compter sur la fiabilité du contrôle de l’Etat pour garantir que les produits servis dans les boutiques et supermarchés, qu’ils viennent d’ici ou d’ailleurs, respectent les normes requises pour leur fabrication et commercialisation. Encore moins pouvons-nous compter sur les commerçants qui sont prêts à nous vendre de la vraie « merdre » pourvu qu’ils puissent dégager des marges bénéficiaires importantes.

En pareille circonstance, que convient-il de faire? faut-il boycotter les produits de ces marques? En attendant que le gouvernement se réveille de son sommeil sur un sujet aussi important; nous devons faire attention aux  choix de consommation.

DOCUMENT:

Ouaga : Il produisait du vinaigre de qualité douteuse depuis 1994

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