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Les États ont l’obligation de prévenir et d’atténuer le changement climatique – Michelle Bachelet

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet.
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet.

Les États ont l’obligation de prévenir et d’atténuer le changement climatique – Michelle Bachelet

Climat et environnement

A moins de deux semaines de la Conférence sur le climat à Katowice, en Pologne, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a envoyé une lettre ouverte à tous les États avertissant que « les droits de l'homme sont menacés par une force qui remet en question les fondements de toute vie sur cette planète que nous partageons ».

Dans cette lettre, Mme Bachelet souligne que les décisions qui seront prises lors de la Conférence qui débute le 3 décembre régiront l'action climatique dans le cadre de l'Accord de Paris sur le climat signé en 2015 pour un avenir indéfini. « Les droits de millions de personnes sont menacés par le changement climatique », rappelle-t-elle.

Elle exhorte les Etats participants à la réunion à travailler ensemble « pour prendre de toute urgence des mesures efficaces, ambitieuses, fondées sur les droits de l'homme ». « Le changement climatique affecte déjà la vie des gens, la jouissance effective de leurs droits, et les écosystèmes dont nous dépendons », prévient Mme Bachelet.

Si rien n’est fait, les conséquences sont inimaginables, estime la Haut-Commissaire. « Des nations, des écosystèmes, des peuples et des modes de vie entiers pourraient tout simplement cesser d'exister ».

« D'innombrables vies seront irrémédiablement affectées, en commençant par ceux qui font déjà face à la discrimination en raison de leur sexe; en raison de leur situation économique; parce qu'ils sont membres de populations autochtones ou de minorités; parce qu'ils sont migrants ou déplacés; en raison de leur âge; ou parce qu'ils sont handicapés », affirme-t-elle.

Dans sa lettre, la chef des droits de l'homme des Nations unies rappelle aux États leurs obligations en vertu du droit international des droits humains. Ceux-ci incluent une obligation « de faire en sorte que les personnes affectées par le changement climatique, en particulier ceux qui sont vulnérables, aient accès à des recours efficaces et aux moyens nécessaires d’adaptation pour jouir d'une vie de dignité humaine ». « Ils ont aussi l'obligation de renforcer leurs engagements en matière d'atténuation afin d'éviter les pires effets du changement climatique », écrit-elle.

Pour atteindre ces objectifs, Michelle Bachelet affirme que les Etats « doivent travailler individuellement et collectivement pour réglementer les émissions de gaz à effet de serre, mobiliser des ressources suffisantes pour l'atténuation et l'adaptation au changement climatique, et pour assurer la participation effective de tout le monde à l'action climatique ».