Daily report for 4 December 2018

Katowice Climate Change Conference - December 2018

Des consultations informelles et un groupe de contact se sont déroulés pendant la journée. L’événement de haut niveau sur l’action climatique mondiale, et un événement spéciale du SBSTA sur le Rapport spécial du GIEC sur un réchauffement de 1,5ºC ont également eu lieu.

Événement de haut niveau sur l’action climatique mondiale – En faveur d’un multilatéralisme ouvert à tous

Le Président de la CdP 24 Kurtyka a présidé la session.

Le Premier ministre Mateusz Morawiecki, Pologne, a souligné le besoin d’atteindre des objectifs ambitieux, ce qui requiert l’acceptation sociale.

Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a expliqué comment un nouveau multilatéralisme en réseaux peut relier une large gamme d’acteurs inter-échelles.

Évoquant le souvenir de son temps dans l’espace, Mae Jemison, 100 Year Starship, a fait part de son « optimisme prudent » face aux nouvelles technologies et à la « sagesse de nos grand-mères ».

Bertrand Piccard, Solar Impulse, a modéré les dialogues.

Dialogue 1: Stratégies à long-terme pour un monde résilient et climatiquement neutre: Le Premier ministre Nicola Sturgeon, Écosse, a mis en exergue l’obligation morale de montrer la voie et les bénéfices économiques d’une adoption précoce.

Mahendra Singhi, Dalmia Cement, a cité les nombreux avantages d’adopter des pratiques durables, allant d’attirer des talents de premier ordre jusqu’à la reconnaissance des marques.

Dialogue 2: Le financement comme moteur de l’action climatique: Ralph Hamers, ING Group, a mis l’accent sur « l’empreinte indirecte » des banques, et a présenté « l’engagement de Katowice » pris par cinq banques pour destiner 2,4 billions EUR pour aider leurs clients à investir dans des technologies plus propres.

Hindou Oumarou Ibrahim, Peuples autochtones, a souligné le besoin de supprimer les obstacles à l’accès au financement, en soulignant que « nous n’avons pas le temps d’attendre que les financements affluent ».

À la clôture, Inia Seruiratu, Champion de haut-niveau, Fidji, a souligné le besoin d’agir rapidement, en citant le Rapport spécial du GIEC sur un réchauffement de 1,5ºC. Tomasz Chruszczow, Champion de haut-niveau, Pologne, a noté que l’Accord de Paris a élevé le rôle des acteurs non Parties, et a appelé à des solutions ouvertes à tous.

Plusieurs Parties ont évoqué leurs efforts nationaux en vue de catalyser des actions en matière d’adaptation et d’atténuation.

Événement spécial du SBSTA: Examen détaillé des nouvelles connaissances scientifiques et des conclusions clés du Rapport spécial du GIEC sur un réchauffement planétaire de 1,5ºC

Le Président du SBSTA Watkinson a modéré la session.

La Secrétaire exécutive de la CCNUCC Patricia Espinosa a mis en relief l’importance du rapport pour : ajouter de la substance et de l’urgence à l’adoption du PTAP ; préparer le terrain pour achever le dialogue Talanoa ; et renforcer l’idée que les gouvernements ne peuvent à eux seuls résoudre de défi mondial.

Hoesung Lee, Président du GIEC, a présenté les principaux messages du Rapport:

  • les changements climatiques touchent les personnes, les moyens de subsistance et les écosystèmes partout dans le monde ;
  • limiter la hausse des températures à 1,5ºC n’est pas impossible mais va demander des transitions inédites dans tous les secteurs de la société ;
  • maintenir la hausse des températures limitée à 1,5ºC, plutôt qu’à 2ºC ou plus, présente des avantages nets ; et
  • limiter la hausse des températures à 1,5ºC peut avoir des co-avantages pour la réalisation d’autres objectifs.

Concernant la compréhension de ce que signifie un réchauffement de 1,5ºC, Panmao Zhai, Co-Président du Groupe de travail I (GT I) du GIEC, a indiqué qu’il faut atteindre un niveau zéro d’émissions de CO2 et réduire les agents de forçage autres que le CO2.

Valérie Masson-Delmotte, Co-Présidente du GT I du GIEC, a présenté les perturbations spatiales dans les précipitations et températures, ainsi que les hauts lieux des changements climatiques au niveau régional.

Concernant les projections de changements climatiques, les impacts potentiels et les risques associés, Hans-Otto Pörtner, Co-Présidente du GT II du GIEC, a rapporté des différences considérables entre les impacts d’un réchauffement de 1,5ºC et une hausse de 2ºC.

Concernant les voies d’émission et les transitions systémiques en cohérence avec un réchauffement global de 1,5ºC, Jim Skea, Président du GT III, a rapporté que des changements rapides, de grande portée et inédits sont nécessaires dans tous les systèmes, et que les CDN actuelles sont insuffisantes.

Concernant le renforcement de la réponse mondiale dans le contexte du développement durable et des efforts pour l’éradication de la pauvreté, Debra Roberts, Présidente du GT II, a mis en exergue les conditions propices, en renforçant notamment la gouvernance internationale et multiniveaux, et en réalignant les investissements sur des infrastructures sobres en émissions et résilientes du point de vue climatique.

À la clôture de la réunion, le Président Lee a rappelé aux délégués et aux scientifiques qu’ils sont « les bienvenus » pour contribuer à enrichir le Sixième rapport d’évaluation du GIEC.

SBI

Calendriers communs: Les Co-Facilitateurs Marianne Karlsen (Norvège) et George Wamukoya (Kenya) ont invité l’assistance à exprimer des points de vue sur le supplément proposé par les présidences. Les Parties ont globalement salué le supplément.

Elles ont exprimé diverses préférences concernant les calendriers communs, notamment cinq, dix, cinq ou dix, et « cinq plus cinq ». Certaines ont exprimé une certaine souplesse à cet égard. Plusieurs groupes et Parties ont soutenu la suppression d’une option faisant référence à des calendrier communs « déterminés au niveau national ».

Concernant les échéances de communication ou de mise à jour des CDN, en ce qui a trait à la prochaine ronde de présentations, un groupe de pays en développement a proposé un texte qui prend appui sur la première ronde de présentations de 2015 et sur le texte de la décision de Paris (1/CP.21) relative à la communication ou mise à jour des CDN. Soulignant le besoin de synchroniser les calendriers, un autre pays en développement a soutenu cette proposition sur le principe et a suggéré qu’elle pourrait être conçue comme s’appliquant uniquement à l’année cible des CDN des pays. La Co-Facilitatrice Karlsen a encouragé les Parties à se consulter de façon informelle pour rédiger le libellé correspondant à cette proposition.

Un certain nombre de groupes et de Parties a suggéré de supprimer un paragraphe faisant référence aux résultats du bilan mondial. Plusieurs groupes et Parties ont par ailleurs suggéré de supprimer les références au contenu ou au champ d’application des CDN.

Les Parties ont exprimé des points de vue différents sur la question de l’achèvement des discussions à Katowice, certaines suggérant qu’il serait possible de pourvoir des orientations pour la prochaine ronde des CDN et se limiter à charger le SBI d’examiner les communications à partir de 2031.

Les Co-Facilitateurs vont préparer une première version du texte pour les prochaines consultations informelles.

Registre public mentionné au paragraphe 12 de l’article 4 de l’Accord (CDN): Le Co-Facilitateur Peter Wittoeck (Belgique) a invité les Parties à exprimer leurs points de vue sur le supplément proposé par les présidences. Les Parties ont exprimé des points de vue divergents sur la question d’inclure ou non en tant qu’option dans le projet de texte de décision la suppression de la fonction de recherche dans le registre.

Un groupe de pays en développement a suggéré d’ajouter un libellé faisant référence à deux options de placement pour le projet de texte de décision : en tant que décision individuelle de la CMA ou comme section au sein d’une décision générale de la CMA relative au résultat de Katowice. La déléguée a également suggéré de « tester un prototype du registre », en estimant que lorsque les Parties auront vu comment fonctionne le prototype, elles pourront proposer son adoption à la CMA 2.

Les consultations informelles vont se poursuivre.

Registre public mentionné au paragraphe 12 de l’article 7 de l’Accord (Communications de l’adaptation): La Co-Facilitatrice Emily Masawa (Gambie) a invité les Parties à se focaliser sur les options présentes dans le projet de texte de décision contenu dans le supplément. Les Parties ont divergé sur la question d’avoir un ou deux registres. Un groupe de pays en développement a demandé la tenue d’une réunion conjointe à la SBI 49 avec le point sur le registre des CDN. Plusieurs autres groupes et pays s’y sont opposés, en déclarant que la réunion conjointe tenue lors de la session de Bangkok était « une entente unique ».

Quelques groupes et pays ont soulevé des inquiétudes sur le fait que leurs options préférées du résultat de Bangkok n’étaient pas reprises dans le supplément, notamment un registre pour les communications de l’adaptation avec des hyperliens permettant de les trouver et un registre unique avec deux parties.

Les Parties sont convenues de charger les Co-Facilitateurs de restaurer dans un premier temps le texte du supplément que les Parties ont indiqué comme « manquant », afin que ce texte puisse être examiné lors des prochaines consultations informelles.

WIM: Lors des consultations informelles, co-facilitées par Lisa Gittos (Australie) et Lucas di Pietro (Argentine), les Parties ont partagé leurs points de vue sur le contenu de la décision. Les points de vue divergeaient sur la question d’inclure ou non des recommandations spécifiques du ComEx dans le texte de la décision, et sur la mesure dans laquelle il conviendrait éventuellement de les inclure. Deux groupes de pays en développement ont soutenu la référence spécifique à une série de recommandations et l’inclusion des autres recommandations dans une annexe, mais plusieurs pays développés ont préféré qu’il ne soit fait référence à aucune recommandation spécifique dans le texte de la décision.  Les discussions vont se poursuivre dans des informelles informelles.

Questions relatives au financement de l’action climatique: recensement des informations que doivent communiquer les Parties conformément au paragraphe 5 de l’article 9 de l’Accord (transparence des financements ex ante): Seyni Nafo (Mali) et Outi Honkatukia (Finlande) ont co-facilité la session. Les Parties ont exprimé des points de vue sur le supplément des présidences, en identifiant des éléments manquants et en suggérant des possibilités d’intégration du texte. Les Parties n’étaient pas d’accord sur le libellé faisant référence aux Parties devant fournir des informations. Un groupe de pays en développement, soutenu par d’autres, a fait valoir que le paragraphe 5 de l’article 9 ne fait référence qu’à l’information fournie par les pays développés. Plusieurs pays développés ont rétorqué que le libellé du paragraphe 5 de l’article 9 encourage « d’autres Parties » à fournir des ressources et des informations.

Les Parties ont été fortement opposées sur les options relatives à l’adéquation, ou l’examen, ou les résultats des modalités, de l’information fournie. Plusieurs Parties ont déclaré qu’elles n’ont pas reçu mandat pour discuter d’options autres que leur option préférée, et sont ensuite convenues d’élever cette question au niveau des chefs de délégation. Les Co-Facilitateurs vont transmettre cette demande au Président du SBI et consigner les points de vue des Parties dans une nouvelle version du texte.

Questions relatives au renforcement des capacités: Jeniffer Collado (République dominicaine) et Makoto Kato (Japon) ont co-facilité les consultations informelles. Rita Mishaan, Co-Présidente du CPRC, a présenté le rapport annuel sur les avancées techniques du CPRC et les travaux intersessions menés à bien, en faisant observer que le rapport montre des progrès significatifs.

Un groupe de pays en développement a exprimé l’espoir d’un projet de texte de décision relative à l’examen de l’efficacité du CPRC, en déplorant, avec d’autres pays en développement, son manque de ressources. Un pays en développement a souligné le besoin de ressources « claires » et supplémentaires. Un groupe de pays développés et une Partie pays développé ont noté que de bons progrès ont été accomplis par le CPRC en très peu de temps.

Les pays ont partagé des points de vue sur les prochaines étapes pour définir, à la CdP 24, un processus permettant de lancer l’examen du CPRC, y compris un possible appel à présentations et une demande de rapport de synthèse. Les Co-Facilitateurs vont préparer un projet de texte sur les deux questions. Des informelles informelles vont être convoquées pour examiner le texte.

Genre: Les consultations informelles ont été co-facilitées par Penda Kante Thiam (Senegal) et Colin O’Hehir (Irlande). Le Secrétariat a présenté les activités entreprises en 2018, en mettant en exergue un document technique et des activités de renforcement des capacités avec le Comité de l’adaptation et le CPRC, et a annoncé des activités de renforcement des capacités à venir avec le CRTC, le ComEx du WIM, le Conseil de direction du MDP, le CPF et le GEP. Les Parties ont abordé les modalités pour conduire l’examen du Programme de travail de Lima et du Plan d’action sur les questions de genre. Les Co-Facilitateurs vont préparer un projet de conclusions pour examen par les Parties jeudi 6 décembre.

SBSTA

Plateforme des communautés locales et des peuples autochtones: Annela Anger-Kraavi (Estonie) et Majid Shafiepour (Iran) ont co-facilité les consultations informelles, qui se sont centrées sur les paragraphes opérationnels du projet de texte de décision. Concernant la représentation au sein du Groupe de travail facilitateur de la Plateforme, les Parties sont convenues d’inclure sept représentants des Parties, y compris un pour chaque groupe régional des Nations Unies, pour les PEID et pour les PMA, et sept représentants des organisations de peuples autochtones, un pour chacune des sept régions socioculturelles autochtones des Nations Unies. Elles sont convenues que la CdP, à une session prochaine, examinera l’ajout d’au moins trois représentants supplémentaires pour représenter les communautés locales, ainsi qu’un processus pour approuver ces représentants. Les consultations informelles vont se poursuivre.

Modalités de comptabilisation des ressources financières fournies et mobilisées par des interventions publiques, (paragraphe 7 de l’article 9 de l’Accord): Les consultations informelles, centrées sur le supplément des présidences, ont été co-facilitées par Delphine Eyraud (France) et Seyni Nafo (Mali). Les Parties n’ont pas pu convenir de l’inclusion de libellés sur des ressources financières « climatiquement spécifiques » et « nouvelles et additionnelles », et un groupe de pays en développement s’est dit mal à l’aise avec toute possible « dilution » de ces aspects. Plusieurs Parties et groupes ont proposé de se focaliser sur les éléments qu’il était possible de résoudre sur le plan technique, notamment les assomptions, définitions et méthodologies sous-jacentes.

Article 6 de l’Accord (démarches concernées): Le groupe de contact était co-présidé par Kelley Kizzier (Irlande) et Muslim Anshari Rahman (Singapour).

Le COSTA RICA a fait lecture d’une présentation commune de la Colombie, au nom de l’AILAC, de l’Australie, du Canada, de l’UE, du Japon, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande et de la Suisse concernant les nécessaires ajustements correspondant aux transferts des retombées de l’atténuation et des réductions d’émissions dans le cadre de l’Article 6. La Suisse, au nom du GIE, a décrit ce travail comme un « bon point de départ » et a informé que la République de Corée avait rejoint la présentation. Le JAPON a souligné que la présentation conjointe provient de Parties qui défendent des points de vue différents. L’UE a souligné le besoin de prendre des décisions difficiles, notamment celle d’être spécifiques concernant l’intégrité environnementale.

L’Arabie saoudite, au nom des LMDC, a suggéré d’éviter une trop grande complexité technique. Le PANAMA et le BELIZE, avec le Sénégal, au nom du GROUPE AFRICAIN, ont souligné le besoin de respecter la diversité des CDN. Le BRÉSIL s’est opposé à relier l’Article 6 au programme de Réduction des émissions découlant de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+), alors que le PANAMA et le BELIZE soutenaient un tel lien.

Sainte-Lucie, au nom de l’AOSIS, a proposé de donner priorité : à l’opérationnalisation de la structure de responsabilisation ; à la mise en place de garanties d’intégrité environnementale ; aux dispositions relatives au développement durable ; et, avec l’Egypte, au nom du GROUPE ARABE, à l’affectation d’une part des profits à l’adaptation. Tuvalu, au nom des PMA, a appelé à mettre en place un organe de supervision dans le cadre du paragraphe 2 de l’Article 6 (résultats de l’atténuation transférés au niveau international, ITMO) pour permettre une transmission de rapports à l’avance.

Les Co-Présidents vont rédiger un projet de texte de décision sur la base des discussions et des présentations des Parties.

SBSTA/SBI

Rapport du Comité de l’adaptation: questions mentionnées aux paragraphes 41, 42 et 45 du document final de Paris: Les consultations informelles ont été co-facilitées par Malcolm Ridout (Royaume-Uni). Concernant les moyens de renforcer la conférence des travaux sur les dispositifs institutionnels relatifs à l’adaptation, les discussions se sont centrées sur : le fait d’encourager ou de demander que les dispositifs institutionnels cherchent un équilibre entre adaptation et atténuation, certains pays en développement mettant en garde contre toute marche arrière ; le fait de demander au GCE et au GEP de travailler de concert sur la formation à l’évaluation de la vulnérabilité et à d’autres aspects de l’adaptation ; et qui il conviendrait d’encourager à fournir des ressources pour les travaux des institutions chargées de l’adaptation, certains pays développés Parties exprimant leur soutien à une formulation large. Les délégués ont également abordé les méthodologies pour examiner l’adéquation et l’efficacité de l’adaptation et de l’appui fourni. Des consultations informelles informelles vont être convoquées.

Mesures de riposte: Au cours des consultations informelles, co-facilitée par Andrei Marcu (Belize) et Keith Anderson (Suisse), les délégués ont accepté que le supplément des présidences serve de base à des discussions plus poussées sur les modalités, le programme de travail et les fonctions dans le cadre de l’Accord de Paris du forum sur les impacts des mesures de riposte mises en œuvre.

Plusieurs pays développés ont instamment demandé la suppression de la section sur les principes, mais deux groupes de pays en développement ont préféré qu’elle soit retenue. Les points de vue ont également divergé, entre autres, sur : la question de savoir si les domaines de travail devraient comprendre des éléments autres que la transition juste et la diversification économique ; celle de la nécessité ou non d’ateliers intersessions ; et celle d’établir ou nom du comité exécutif permanent. Les consultations informelles se sont poursuivies dans l’après-midi.

Rapport du CET et du CRTC: Stella Gama (Malawi) et Ulrika Raab (Suède) ont co-facilité les consultations informelles, et ont présenté aux Parties un projet de texte de décision sur la base des discussions de lundi.

Concernant la mise au point de technologies climatiques et leur transfert à travers le Mécanisme des technologies, certains pays en développement ont appelé à consigner les lacunes des travaux du CET et du CRTC, et une Partie a exprimé des inquiétudes concernant le manque de clarté sur la façon dont les actions du CET peuvent faciliter les actions du CRTC.

Les pays ont exprimé le besoin d’une décision de la CdP pour tenir compte des limitations observées dans les travaux du CET et du CRTC en 2018, afin de faire quelques améliorations à cet égard. Une Partie a appelé à mettre en place un plan de travail fondé sur des priorités et à appliquer des stratégies à long-terme. Concernant l’action en matière de technologies climatiques, beaucoup ont noté le besoin d’un équilibre entre les technologies de l’adaptation et celles de l’atténuation. Les Co-Facilitateurs vont réviser le projet.

APA

Section des CDN relative à l’atténuation: Les Co-Facilitateurs Federica Fricano (Italie) et Sin Liang Cheah (Singapour) ont fait appel aux réactions des pays concernant le supplément des présidences.

Concernant les caractéristiques, plusieurs groupes et pays ont soutenu l’idée d’un texte limité, et beaucoup ont estimé que les caractéristiques sont déjà définies dans les dispositions pertinentes de l’Accord de Paris. Un groupe a suggéré de convenir de quelques caractéristiques spécifiques à la CdP 24 et, avec un pays en faveur et un autre contre, de donner mandat aux sessions futures pour élaborer des orientations en vue de la deuxième ronde de CDN.

Concernant l’information censée faciliter la clarté, la transparence et la compréhension (ICTC), les Parties ont divergé sur le caractère juridiquement contraignant du paragraphe 27 de la décision de Paris (ICTC) et sur le niveau de détail requis pour les orientations sur l’ICTC. Les Parties ont par ailleurs, entre autres : suggéré la suppression de la section sur les objectifs ; et exprimé un soutien au renforcement des capacités des pays en développement en matière d’ICTC.

Concernant la responsabilisation, de nombreuses Parties sont convenues de l’importance de fournir des orientations et d’établir une vision commune sur la flexibilité accordée aux pays en développement, la cohérence méthodologique, l’évitement du double comptage, l’intégrité environnementale, et les références à l’OACI et à l’OMI.

La Co-Facilitatrice Fricano a encouragé les pays à se coordonner sur des parties spécifiques du texte, notamment celles relatives au renforcement des capacités, à la cohérence méthodologique et au double comptage. Des informelles informelles vont être convoquées.

Communication de l’adaptation: Les consultations informelles ont été co-facilitées par Beth Lavender (Canada) et Julio Cordano (Chili). Les délégués ont discuté d’une proposition d’un groupe de pays en développement visant à « faire le bilan et, au besoin, réviser » les orientations annexées au supplément des présidences sur la communication de l’adaptation à la

CMA 8 (2024) en tenant compte des présentations faites par les Parties sur leur expérience de l’utilisation des orientations. Concernant le préambule, les points de vue ont divergé sur la question de garder ou non la référence aux orientations spécifiques aux CDN contenues dans l’annexe, et quelques pays développés ont appelé à ne pas préjuger des discussions qui se tiennent dans le cadre de l’APA 3 (section relative à l’atténuation). Les points de vue étaient également divergents sur : une référence spécifique au principe de RCMD-CR ; et la mention d’articles spécifiques de l’Accord de Paris. Les consultations informelles vont se poursuivre.

Transparence: Andrew Rakestraw (États-Unis) et Xiang Gao (Chine) ont co-facilité cette session. Les Parties ont examiné l’organisation des travaux proposée par les Co-Facilitateurs, notamment l’ordre dans lequel les sections allaient être traitées et l’utilisation de discussions informelles informelles pour clarifier les principales inquiétudes, intérêts et priorités. Elles ont l’intention de produire une première version du projet de texte pour mercredi. Les discussions se poursuivront dans des informelles informelles.

Bilan mondial (GST): Dans les consultations informelles, co-facilitées par Kamal Djemouai (Algérie) et Outi Honkatukia (Finlande), les délégués ont accepté le supplément des présidences comme base de discussion. Concernant la question de l’équité, certains ont proposé des ajouts qualitatifs ou quantitatifs pour éclairer la façon dont les aspects d’équité sont opérationnalisés au sein du GST. Quelques pays développés ont préféré l’inclusion d’un principe général selon lequel le GST doit être conduit à l’aune du principe d’équité, ainsi que des dispositions relatives aux contributions sur l’équité. En revanche, certains pays en développement ont estimé que l’équité doit être incluse dans chaque élément du GST. Les points de vue ont également divergé, entre autres, sur le calendrier du GST. Les discussions se poursuivront dans des consultations informelles informelles.

Comité de la mise en œuvre et du respect des dispositions: Dans les consultations informelles, co-facilitées par Janine Felson (Belize) et Christina Voigt (Norvège), les délégués ont accepté le supplément des présidences comme base de discussion. Un groupe de pays en développement a fait une proposition textuelle visant à intégrer la section sur l’initiation, de façon à retenir les principes directeurs en éliminant plusieurs paragraphes qui décrivaient un processus plus détaillé. La proposition a été largement acceptée comme base sur laquelle avancer.

Plusieurs Parties ont signalé les paragraphes plus détaillés qu’elles souhaitaient retenir, par exemple les dispositions relatives à la flexibilité des calendriers pour les pays en développement. En réponse, le groupe de pays en développement a clarifié qu’une bonne partie de ce contenu est couvert par les principes généraux. Les discussions se sont poursuivies dans des consultations informelles informelles.

Fonds pour l’adaptation: Les consultations informelles ont été co-facilitées par María del Pilar Bueno (Argentine) et Pieter Terpstra (Pays-Bas). Les Parties ont partagé des points de vue sur le type d’orientations que la CMA devrait fournir au Conseil du Fonds pour l’adaptation (CFA). Quelques Parties se sont dites favorables à une liste claire d’activités, d’autres ont souhaité voir quelques questions spécifiques dument traitées, et d’autres encore ont estimé qu’une liste d’activités n’était pas nécessaire. Un groupe de pays en développement a proposé trois « ensembles » généraux d’orientations à l’intention du CFA : objectif, gouvernance et mobilisation des ressources. Trois options pour la modification des modalités opérationnelles et des garanties du Fonds pour l’adaptation ont fait l’objet de discussions : n’apporter aucun changement aux modalités, examiner la nécessité de changements, ou examiner et envisager d’éventuels changements. Les Parties n’ont pas rassemblé ces options, et n’en ont pas supprimé non plus. Les discussions se poursuivront dans des consultations informelles informelles.

Éventuelles questions additionnelles: Les consultations informelles ont été co-facilitées par les Co-Présidentes de l’APA Jo Tyndall (Nouvelle-Zélande) et Sarah Baashan (Arabie saoudite). Les délégués ont discuté d’une proposition visant à préparer des orientations relatives à l’ajustement des CDN existantes conformément au paragraphe 11 de l’Article 4 de l’Accord (calendrier communs). Si les Parties sont convenues de « laisser » ce point de côté pour donner priorité à l’avancement du PTAP, elles n’ont pas été d’accord sur la question d’aborder ou non, et quand, cette proposition, plusieurs pays développés soulignant le besoin de clarifier le processus d’ajustement des CDN avant la CMA 3 (2020).

Concernant les modalités pour les communications dans le cadre du paragraphe 5 de l’Article 9 de l’Accord (transparence du financement ex ante), les délégués ont pris note du manque de progrès au niveau technique, et sont convenus du besoin de déplacer les consultations vers le niveau des chefs de délégation.

Concernant les orientations initiales à l’intention des entités directrices du Mécanisme de financement, les Parties sont convenues de confirmer que le CPF sera mis au service de l’Accord de Paris. Bien qu’exprimant leur inconfort vis-à-vis du terme « initiales », les Parties sont convenues qu’il était nécessaire que le CPF prépare des orientations à l’intention des entités directrices du Mécanisme de financement, et une Partie a demandé à quel moment cette tâche serait lancée. Les consultations informelles vont se poursuivre.

Dans les couloirs

Nombreux étaient ceux à déclarer ce mardi que le temps des compromis est venu. Mais, si plusieurs sessions de négociation informelle ont été marquées par un esprit constructif, d’autres sessions se sont déroulées dans des ambiances bien plus pessimistes. Sortant d’une réunion sur les démarches concertées, un délégué a signalé que sa délégation avait atteint « la limite de sa flexibilité ». Dans les discussions sur le financement ex ante, un mandat limité octroyé par les capitales à leurs délégués a poussé ces derniers à se demander si les négociations techniques pouvaient faire avancer la discussion ou s’il était déjà nécessaire, à ce stade, d’obtenir des directives politiques. De ce point de vue, certains ont espéré que la réunion des chefs de délégation sur le financement, qui s’est déroulée dans la soirée, serait en mesure de faire une percée dans la bonne direction. De son côté, un autre délégué chevronné a estimé qu’un signal concret en matière de financement pourrait déverrouiller les avancées dans d’autres domaines.

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