Faut-il arrêter de prendre l'avion ?

Les vols de loisirs représentent 85% des vols

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Par RTBF La Première

L’avion, on le sait, pollue. Comme la voiture électrique et comme les trottinettes d’ailleurs, à une autre échelle. Avec sa production de CO2, l'avion est-il encore compatible avec la transition ? Dans son parcours vers plus d'écologie, Robert Colard a mené l'enquête.

Qui n'a pas entendu ce genre de phrase : "Si vous prenez l’avion tout le temps, moi j’ai bien le droit de polluer aussi avec mon diesel". Face à la production de CO2, on se sent parfois confronté à un dilemme. 

Robert Colard a fait un petit calcul à la louche, qui ne prend bien sûr pas tout en compte, comme la distance, l'occupation à plusieurs ou non du véhicule : si vous voulez partir en Grèce par exemple, le vol vous coûtera en gros 80 euros aller-retour. Le voyage vous prendra un peu plus de 3h sans compter l’attente à l’aéroport. En voiture, il faudra compter 30h de trajet pour un coût de 415 euros, et à pied, 23 jours. Le train coûterait également aux alentours de 400 euros et prendrait 32 heures, en comptant les correspondances et les trajets à faire à pied entre deux stops. Le choix de l’avion semble donc ici beaucoup plus judicieux.
 

Mais qu'en est-il des émissions de C02 ?

Étonnamment, si l'on part seul en voiture, sans covoiturer, il y a de fortes chances pour que l'on produise davantage de CO2 qu’en partant en avion. Les camions, les bus et les voitures représentent d'ailleurs trois quarts des émissions liées au transport, l’avion arrivant en deuxième position.

L’avion pollue évidemment beaucoup. Avec une cadence de 100.000 vols par jour (un avion décolle toutes les 0,86 secondes), le transport aérien est responsable de 2% des émissions, sans compter le rejet d’autres substances toxiques. Les mesures du taux des émissions dépend bien sûr aussi de diverses techniques de comptage.

Les vols de loisirs représentent 85% des vols et on se dirige vers le triple, voire le quadruple, de trafic aérien dans les trente prochaines années, en transports de marchandises et de personnes.
 

Que peut-on faire à son échelle ?

Il y a plusieurs solutions si on veut lutter, à son échelle, contre cette pollution :

  • Choisir d’autres moyens de transports pour les distances courtes, pour les sauts de puces. Pas besoin d’un avion pour se rendre en Allemagne, en Angleterre, aux Pays Bas. On va donc privilégier le train.
  • Choisir les vols sans escale
  • Utiliser l’avion à la condition de rester assez longtemps sur place. C’est-à-dire ne pas prendre l’avion pour une seule journée.
  • On peut aussi compenser. Il existe des sites internet, des plateformes, qui permettent de calculer son empreinte CO2, en avion, en voiture, ainsi que la production de CO2 de sa maison. Ils vous suggèrent ensuite un montant en euros à offrir à une initiative qui lutte contre les émissions de CO2. C'est le cas de Greentripper.org qui réalise ces calculs et propose ces versements à des organismes qui luttent contre la déforestation, par exemple.


Bref, le recours à l'avion, comme pour tout, doit être fait avec intelligence.

Ecoutez la séquence de Robert Colard dans Tendances Première

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