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Eau et de l’assainissement : Le droit d’accès au menu du premier conseil ministériel

Publié le lundi 25 juillet 2016 à 23h27min

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Eau et de l’assainissement : Le droit d’accès au menu du premier conseil ministériel

Les 25 et 26 juillet 2016, le ministère de l’eau et de l’assainissement organise sa première session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2016. Ce CASEM se tient dans un contexte marqué par une réorganisation institutionnelle consécutive à la mise en place du nouveau gouvernement à l’issue des élections couplées présidentielle et législatives de novembre 2015. Une réorganisation institutionnelle qui a consacré la création du Ministère de l’eau et de l’assainissement. L’année 2015 a marqué aussi la fin de la plupart des stratégies et programmes exécutés pour la période 2010-2015 dans le secteur.

« Droit d’accès à l’eau et à l’assainissement : Quelle contribution efficiente des programmes post 2015 », tel est le thème du premier Conseil d’administration du secteur ministériel de l’eau et de l’assainissement. Selon le ministre de l’eau et de l’assainissement (MEA) Niouga Ambroise Ouédraogo, cette thématique vise à opérer des choix stratégiques afin de rendre effectif le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement au Burkina Faso en rapport avec la désormais reconnaissance constitutionnelle. « En six mois sinon moins, nous sommes à peu près à 35% du taux global de réalisation surtout en ce qui concerne le programme d’urgence lancé en mars dernier par le président du Faso. Nous n’allons pas nous jeter des fleurs, mais on a fait ce qu’on pouvait avec ce qu’on avait », a-t-il indiqué. Et d’ajouter qu’en 2015, les résultats enregistrés par le secteur bien que moyens, sont assez satisfaisants au regard du contexte socioéconomique et politique du pays.

En effet, en milieu rural, le taux d’accès à l’eau potable est passé de 64,1% en 2014 à 65% en 2015. Quant au taux d’accès à l’assainissement, il est passé de 9% en 2014 à 12% en 2015. En milieu urbain par contre, le taux d’accès à l’eau potable est passé à 89,9% en 2015 contre 87% en 2014, celui de l’assainissement affiche 34,2% en 2015 contre 32% en 2014. Malgré ces performances, seul un objectif OMD (Objectifs du millénaire pour le développement) en termes d’eau potable et d’assainissement a été atteint sur quatre, a relevé le ministre Ouédraogo. Il s’agit de l’objectif visant à atteindre un taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain de 74% en 2015. En effet, à l’échéance, ce taux était de 87%.

Le MEA a certes engrangé des acquis mais reste confronté à des défis. Ces défis, le ministre en charge de l’eau en a pleinement conscience. « Au niveau de la gestion intégrée des ressources en eau, les principaux défis restent, entre autres, l’amélioration des connaissances des ressources en eau, la mobilisation, la gestion, la préservation et la valorisation durables des ressources en eau », a-t-il noté. Pour ce qui concerne la mobilisation des ressources en eau, le coût élevé des investigations et géotechniques, la mise en œuvre des remblais de fondation, surtout en profondeur (…) rallongent également la liste des défis à relever par ce ministère. C’est donc dans le but de tenter de réduire l’impact de ces contraintes, qu’il envisage l’option de rendre systématique lors des études, des propositions de variante de fondation en béton ou en maçonnerie.

Malgré tout, des problèmes persistent en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable. En effet, 32 chefs-lieux de communes n’ont pas encore de systèmes simplifiés d’approvisionnement en eau potable (AEPS) et 232 villages sont sans forages pour accéder à l’eau potable. « Les difficultés sont liées à la mobilisation des ressources en eau surtout souterraines pour satisfaire la demande, et à la disponibilité de l’énergie pour assurer la continuité de service », a expliqué le ministre Ouédraogo, en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable en milieu urbain. A ce sujet et particulièrement pour la ville de Ouagadougou, des mesures spécifiques sont en train d’être prises par l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) dans le cadre du projet Ziga II. Ceci en vue d’éviter la pénurie d’eau potable qu’a connue la capitale cette année.

Nonobstant cela, l’insuffisance en quantité et en qualification des ressources humaines, matérielles et financières, est aussi un défi que le ministère devra relever.

Au cours de ces deux jours de travaux, les participants auront à adopter le bilan des activités 2015 du département, le programme d’activités 2016 et les perspectives 2017-2018, échanger sur le thème du CASEM à travers trois communications et formuler des recommandations.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 juillet 2016 à 08:48, par sidwaya sorgho En réponse à : Eau et de l’assainissement : Le droit d’accès au menu du premier conseil ministériel

    Le bilan 2015 des activités du MEA a été établi à Koudougou au mois de février 2016 et est clos et adopté depuis belle lurette.

    La programmation 2016 a été faite et adoptée également. Elle est maintenant en cours d’exécution et même un point au 30 juin 2016 a été fait.

    Ainsi donc, des trois points de l’ordre du jour de ce CASEM il ne reste que les perspectives 2017 et 2018 qui objectivement ne peuvent pas faire l’objet d’échanges précis car étroitement liées aux budgets de l’Etat exercices 2017 et 2018 . Il n y aura que du verbiage creux auquel personne ne croit.

    ALORS A QUOI SERT CE FAMEUX CASEM ? A RIEN DU TOUT SAUF POUR FAIRE CROIRE AU PEUPLE QU’ON TRAVAILLE A LUI DONNER DE L’EAU ALORS QU’EN REALITE ON DEPENSE SON ARGENT AU PROFIT DE QUELQUES INDIVIDUS.

    QUE LES INONDATIONS DE CETTE SAISON NOIE CE VILAIN MONDE DU MEA !!!!

  • Le 26 juillet 2016 à 09:36, par Le vieux Paré En réponse à : Eau et de l’assainissement : Le droit d’accès au menu du premier conseil ministériel

    Mes encouragements à tous les agents de ce département ministériel qui, à mon sens, est le plus stratégique pour un pays. L’accès à une eau saine a un effet bénéfique sur plus de départements qu’on ne l’imagine : agriculture, élevage, santé, éducation à tous les niveaux, sécurité intérieure, défense, culture et tourisme, fonction publique et vous pouvez en rajouter.

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