Energies renouvelables : Excursion dans deux entreprises pionnières, Belwet et Fasobiogaz

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Une centaine de personne composée d’étudiants et de professionnels a été convoyée par le ministère de l’Energie pour une immersion dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou. Celle-ci a consisté à visiter deux entreprises burkinabè qui se sont spécialisées l’une dans la production d’énergie, FasoBiogaz et l’autre dans la production de biocarburant, Belwet. C’était le samedi 6 mai 2017.

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Cette sortie sur le terrain entre dans le cadre de la deuxième édition de la Semaine des énergies renouvelables d’Afrique (SEERA) organisée du 2 au 6 mai 2017 par le ministère de l’Energie en collaboration avec ses partenaires. Cette deuxième édition avait pour thème : « Promotion du mix énergétique et de l’efficacité énergétique pour un accès durable à l’énergie pour tous ».

La toute première entreprise à recevoir les visiteurs du samedi 6 mai, a été Belwet Industrie. Installée depuis 2007, cette entreprise a principalement deux unités de transformation : Belwet Industrie qui s’occupe de la valorisation des produits consommables par l’homme et les animaux et Belwet biocarburant qui est spécialisé dans la production du biocarburant principalement à base du jatropha.

« On peut également transformer cette huile en biodiesel »

En relation avec le thème de la deuxième édition de la SEERA, les visiteurs ont ciblé la seconde unité de Belwet, celle qui se concentre dans la fabrication du biocarburant. Le processus pour extraire ce carburant bio est expliqué par Mahamadi Siemdé, directeur technique de Belwet Industrie.

Pour la fabrication du biocarburant à partir du jatropha, le point de départ, c’est le fruit, explique Mahamadi Siemdé : « Il est décortiqué pour obtenir les graines qui sont ensuite pressées pour en extraire l’huile. Le tourteau qui reste est utilisé comme fertilisant agricole. L’huile obtenue après pressage peut être brute ou purifiée utilisable dans les moteurs diesel. On peut également transformer cette huile en biodiesel ».

Le prix du biodiesel avoisine 800f CFA le litre. Au Burkina, il n’y a pas de contrainte dans l’utilisation du biodiesel, par conséquent, Belwet se concentre plus dans la production des huiles (4.200 litres d’huile par jour). Celle du biodiesel est sur commande (1.440 litres de biodiesel par jour).

Après le passage chez Belwet, cap est mis sur FasoBiogaz, qualifié de « prouesse technologique » par Bruno Korgo, le directeur général des énergies renouvelables. Inaugurée le 29 octobre 2015, FasoBiogaz a commencé à injecter sa production d’énergie depuis le 26 janvier 2016. La puissance installée dans cette usine est de 275 kilowatts, mais le passage à une deuxième phase est prévue et augmentera la production à 550 kilowatts et ce, courant 2017.

« Nos matières premières sont issues des déchets des animaux et des végétaux. Nous récupérons ce que produisent les abattoirs, les brasseries, les déchets organiques des marchés, et aussi les produits avariés », explique Romaric Nana, directeur de FasoBiogaz face aux visiteurs camouflés dans leur cache-nez du fait de l’odeur fétide qui se dégage des lieux. Le processus de production est développé ici par le directeur de l’entreprise.

Après collectes des déchets (liquides et solides), après inspection, commente Romaric Nana, la matière est injectée dans une fosse. Un mélange est fait par la suite avant l’injection du tout dans le digesteur. Après un temps de séjour (selon les conditions climatiques), on obtient du biogaz. Celui-ci est filtré et ensuite envoyé vers un moteur qui le transforme en électricité. Cette électricité est ensuite injectée dans le réseau de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL).

« Ça a été édifiant »

En sus de l’électricité, FasoBiogaz produit également de l’engrais organique et traite 40 tonnes de déchets organiques par jour.

Le Directeur général des énergies renouvelables, Bruno Korgo rappelle que cette sortie terrain vise à promouvoir la production d’énergie à partir de ressources renouvelées. « C’est une sortie démonstrative pour monter comment la nature, les graines peuvent être valorisées. Ça a été édifiant », dit-il. Son département compte poursuivre la sensibilisation pour que ces unités puisse être déployées à l’échelle des ménages afin de diminuer les polluants et à améliorer la production nationale d’énergie. 

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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