Une approche pour aller au-delà de Kyoto

Une agence fédérale estime que le Canada pourrait assez facilement réduire de 60 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 en utilisant des technologies actuellement disponibles.

Une nouvelle étude conclut que le Canada peut aller plus loin que les objectifs de Kyoto dans la lutte contre les gaz à effet de serre. C'est du moins ce qu'estiment les membres de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie (TRNEE) dans un rapport déposé à Ottawa, mercredi.

Selon la TRNEE, qui s'est penchée sur l'impact pour le Canada de la lutte contre les changements climatiques, il serait possible que le pays puisse réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 60 % d'ici 2050, et ce, sans miner l'économie canadienne. L'objectif est 10 fois plus important que les exigences du protocole de Kyoto, mais l'échéancier est étalé sur une plus longue période.

Pour y parvenir, les auteurs du rapport, dont bon nombre oeuvre au sein d'entreprises minières, pétrolières ou forestières, croient qu'il faudrait faire un usage accru de la technologie existante.

Ainsi, le Canada pourrait employer davantage de charbons propres, réduire la consommation d'énergie dans les immeubles commerciaux ou bien, encore, accroître le développement du secteur ferroviaire.

De plus, ils estiment nécessaire qu'Ottawa prenne des engagements à long terme pour la réduction des gaz à effet de serre, pour convaincre les entreprises privées de s'engager dans cette avenue, sans craindre de faire cavalier seul dans quelques années.

La ministre fédérale de l'Environnement, Rona Ambrose, quant à elle, a affirmé à plusieurs reprises que les objectifs du protocole de Kyoto, qui fixe à 6 % d'ici 2012 la réduction des émissions canadiennes de gaz à effet de serre, étaient irréalistes. Pour le gouvernement Harper, le respect du protocole impliquerait un coût économique très important pour plusieurs secteurs industriels.