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Les Innus veulent 11 milliards

Radio-Canada

Les Innus de Betsiamites intentent un recours contre Québec, Hydro-Québec et Ottawa pour la construction « illégale » dans les années 1960 de grands ouvrages hydroélectriques sur des terres ancestrales.

Les Innus de Betsiamites s'adressent aux tribunaux pour demander à Québec, à Hydro-Québec et au gouvernement fédéral de les dédommager pour la construction d'importants ouvrages hydroélectriques dans les années 1960 sur des terres qu'ils revendiquent.

Lors d'une conférence de presse à Montréal, le chef des Innus, Raphaël Picard, a annoncé qu'il réclamait 11 milliards de dollars en dommages et intérêts pour la construction de trois réseaux hydroélectriques comprenant 13 centrales et barrages sur le territoire ancestral de Nitassinan.

La requête comprend les ouvrages hydroélectriques bâtis le long de la rivière Bersimis, de la rivière Outarde et de la Manicouagan, dont Manic-5.

Le montant réclamé est calculé en fonction de l'enrichissement que ces installations auraient généré pour les Québécois depuis leur mise en service.

Raphaël Picard soutient que ces ouvrages hydroélectriques ont été construits au mépris des droits constitutionnels et ancestraux des Innus. Le chef autochtone ajoute que non seulement ils n'ont rien apporté de tangible aux siens, mais qu'en plus leur construction a bouleversé leurs activités traditionnelles et a provoqué l'ennoiement de vastes portions de leur territoire.

Il espère que ce recours permettra de faire avancer la reconnaissance de la souveraineté autochtone sur les ressources naturelles et consolidera leurs droits ancestraux sur le Nitassinan.

M. Picard estime que pas plus le gouvernement du Québec que son mandataire Hydro-Québec n'avaient l'autorité pour entreprendre ces travaux puisque qu'ils n'avaient pas le consentement des Innus. Il déplore aussi qu'à l'époque Ottawa n'ait pas respecté son obligation fiduciaire envers les autochtones de défendre leurs intérêts.

Le chef des Innus de Betsiamites se fonde dans son recours sur le jugement Delgammuk rendu par la Cour suprême en 1997 qui clarifie et élargit considérablement la portée des titres autochtones.

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