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Le développement durable, la paix et la sécurité au cœur du partenariat entre l’ONU et l’Union africaine

Une délégation conjointe de haut niveau de l'ONU et de l'Union africaine en visite au Soudan du Sud.
Photo : ONU / Isaac Billy
Une délégation conjointe de haut niveau de l'ONU et de l'Union africaine en visite au Soudan du Sud.

Le développement durable, la paix et la sécurité au cœur du partenariat entre l’ONU et l’Union africaine

Développement durable (ODD)

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé mercredi le premier de plusieurs dialogues sur l’Afrique au siège de l’ONU en vantant les mérites du partenariat entre l’Organisation et l’Union africaine (UA).

« L’Afrique aujourd’hui mène son propre agenda », s’est félicité le Secrétaire général, soulignant que sur l'ensemble du continent africain, les pays deviennent de plus en plus prospères et les régions de plus en plus intégrées et que les communautés se réunissent pour résoudre ensemble les problèmes et s'apporter un soutien réciproque.

M. Guterres estime que « le développement inclusif et durable en Afrique est un objectif en soi », tout en étant également un outil de premier plan pour la prévention des conflits et des crises et un élément central du partenariat entre l’UA et l’ONU.

Au cours des 18 derniers mois, l’ONU et l’UA ont signé deux accords-cadre. L’un sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 décidé par les Nations Unies et de l’Agenda 2063 approuvé par les Etats africains, et l’autre pour un partenariat renforcé entre les deux organisations pour la paix et la sécurité. Deux accords-cadre qui, selon M. Guterres, constituent « le fondement de notre coopération renouvelée ».

Le Secrétaire général a rappelé que le « Programme 2030 et l'Agenda 2063 offrent de nombreuses synergies » pour relever les défis du développement communs à l’Afrique et au monde entier. « Tous deux plaident pour un continent prospère, pacifique et sécurisé, fondé sur les droits de l'homme, la bonne gouvernance et la primauté du droit, sans laisser personne pour compte », a déclaré M. Guterres, précisant que les deux programmes mettent l’accent sur l’inclusion et l’autonomisation des jeunes et des femmes.

Des Casques bleus de la MINUSCA lors d'une patrouille à Bangui (archives).
Photo ONU/Catianne Tijerina
Des Casques bleus de la MINUSCA lors d'une patrouille à Bangui (archives).

Les pays africains fournissent près de la moitié des Casques bleus

Le développement durable est également un outil de premier plan pour la prévention des conflits et des crises en Afrique, a dit le Secrétaire général, pour qui la paix et la sécurité constituent l’autre pilier de la coopération entre l’ONU et l’UA.

A cet égard, le chef de l’ONU a rappelé que les pays africains fournissent près de la moitié des Casques bleus déployés dans le monde. L’UA et 42 de ses Etats membres ont adopté la Déclaration d’engagements partagés sur les opérations de maintien de la paix de l’ONU.

« Notre partenariat fait déjà une différence en République centrafricaine, où nous apportons une médiation et un appui technique au processus de paix mené par l’Initiative africaine, et au Soudan du Sud, où nous travaillons en étroite collaboration avec l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement », s’est félicité M. Guterres.

Le Secrétaire général a indiqué qu’il continuera à « plaider avec force pour un financement prévisible, soutenu et flexible » des opérations d’appui à la paix menées par l'Union africaine et autorisées par le Conseil de sécurité. « Ces opérations contribuent à la sécurité mondiale et méritent un soutien multilatéral », a-t-il dit.

A l’heure où l’ONU et l’UA s'engagent dans des réformes, M. Guterres estime qu’il est plus important que jamais que les deux organisations alignent leurs priorités, conviennent de leurs domaines de responsabilité respectifs et approfondissent leur partenariat.

« Avec l’Afrique comme leader, nous poursuivrons notre travail commun pour le bien des peuples du continent et du monde », a dit le Secrétaire général.