Étude : les émissions de CO2 ont un impact sur la qualité nutritive des aliments

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Selon une étude publiée ce lundi 27 août dans la revue Nature Climate Change, les émissions de CO2 ont un impact sur la qualité nutritive des aliments, en particulier sur les niveaux de fer, de zinc et de protéines.

Nos aliments perdent en valeur nutritive à cause des émissions de CO2. Il s’agit de la conclusion d’une étude menée par le département de santé publique de l’université de Harvard (Etats-Unis) et publiée ce lundi 27 août sur le site de Nature Climate Change. Ainsi, les concentrations élevées de CO2 ont un impact sur les niveaux de fer, de protéines et de zinc de nombreux aliments. Après avoir étudié ces impacts sur 225 aliments différents, les chercheurs de l’université de Harvard ont conclu qu’« au cours des 30 à 80 prochaines années, les concentrations atmosphériques de CO2 devraient dépasser 550 ppm. Cette augmentation devrait réduire de 3 à 17 % la teneur en fer, en protéines et en zinc de nombreuses cultures de base ».

Ce qui pourrait avoir des effets négatifs sur la santé, en particulier des habitants de l’Asie du Sud et du Sud-Est, de l’Afrique et du Moyen-Orient. L’étude estime donc que des carences en zinc sont à prévoir d’ici 2050 chez 175 millions de personnes, mais aussi une carence en protéines chez 122 millions de personnes. « En effet, aujourd’hui, selon les chercheurs le régime alimentaire mondial compte 63% de protéines, 81% de fer et 68% de zinc issus du monde végétal », souligne le rapport.

La population indienne particulièrement exposée

« Nos recherches montrent clairement que les décisions que nous prenons tous les jours – comment nous chauffons nos maisons, ce que nous mangeons, comment nous nous déplaçons, ce que nous achetons – rendent nos aliments moins nutritifs et mettent en péril la santé des autres populations et des générations futures », explique Samuel Myers, co-auteur l’étude et chercheur à la T.H. Chan School Harvard .

Les personnes les plus vulnérables, notamment les enfants de moins de cinq ans vivant dans les régions considérées « à haut risque d’anémie », pourraient voir leurs carences s’aggraver. « La population indienne serait la plus exposée à cette menace en raison de son régime alimentaire basé sur une agriculture du riz et du blé mais également des taux actuels de carences nutritionnelles qu’elle connaît déjà », précisent les auteurs de l’étude.

 

Source : Environnement Magazine

Crédit photo : Aaina Sharma sur Unsplash

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