Les habitants des villes sont davantage vulnérables, prévient l’ONU

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La ville de la Havane, à Cuba, suite au passage de l’ouragan Irma. Photo : UNOCHA EFE/Rolando Pujol

Si les villes n’investissent pas dans la résilience, les coûts en termes économiques, sociaux, politiques et humains ne feront qu’augmenter, a averti mercredi la Directrice générale d’ONU-Habitat, Maimunah Mohd Sharif, dans son message à l’occasion de la Journée mondiale des villes (31 octobre), placée cette année sous le thème « Construire des villes durables et résilientes ».

« Si nous ne prenons pas d’action urgente, à l’avenir nous risquons de voir des catastrophes causer des souffrances et des destructions d’une ampleur sans précédent. La Journée mondiale des villes de cette année est un appel à l’action qui nous incite tous à repenser la façon dont les villes peuvent protéger leurs populations contre les chocs soudains et les stress à long terme », a déclaré la cheffe d’ONU-Habitat.

Près de trois villes sur cinq dans le monde, comptant au moins 500 000 habitants, sont exposées à un risque élevé de catastrophe naturelle, a mis en garde le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DESA) dans son dernier rapport intitulé « Les villes du monde en 2018 ». Ensemble, ces villes abritent 1,4 milliard de personnes, soit environ un tiers de la population urbaine mondiale.

Les mégapoles de plus de 10 millions d’habitants sont plus exposées, et seules trois d’entre elles – Moscou (Fédération de Russie), Le Caire (Égypte) et Kinshasa (République démocratique du Congo) sont considérées comme étant peu ou pas exposées aux six types des catastrophes analysées par l’étude.

Les catastrophes naturelles pourraient être potentiellement plus coûteuses et plus meurtrières si elles frappaient les villes – Danan Gu, principal auteur du rapport.  « Une telle concentration de population et d’activité économique signifie que les catastrophes naturelles pourraient être potentiellement plus coûteuses et plus meurtrières si elles frappaient les villes ».

Selon l’auteur du rapport, nous n’en savons toujours pas assez sur l’exposition des populations urbaines du monde aux risques naturels, à la dégradation de l’environnement et au changement climatique. « Avec cette étude, nous avons essayé d’en savoir plus sur la vulnérabilité des villes aux catastrophes naturelles, notamment à la mortalité et aux pertes économiques », a dit Danan Gu.

(Sources : ONU-Info et ONU-Info)

 

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