Une idée lumineuse
Prenez note que cet article publié en 2007 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Ottawa annonce la mise en place d'une règlementation qui éliminera progressivement, d'ici 2012, les ampoules à incandescence qui ne répondent pas aux nouveaux critères d'économie d'énergie.
Les traditionnelles ampoules à incandescence sont appelées à disparaître progressivement d'ici 2012. Cette nouvelle réglementation a pour but d'inciter les consommateurs canadiens à se munir d'ampoules qui utilisent moins d'énergie et qui durent plus longtemps.
Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Gary Lunn, en a fait l'annonce, mercredi, à Toronto, en présence de son homologue de l'Environnement, John Baird, qui a dévoilé à cette occasion son plan de réduction des gaz à effet de serre (GES). Le ministre Lunn a précisé que la nouvelle réglementation sera mise en place d'ici la fin de l'année.
Ottawa estime que ce simple changement dans l'éclairage permettra de réaliser des économies d'énergie et de réduire de 6 millions de tonnes les émissions de gaz à effet de serre. Seulement 5 à 10 % de la consommation d'électricité requise par une ampoule sert à éclairer, le reste se transformant essentiellement en chaleur.
Ces critères plus stricts s'appliquant sur tout type d'ampoules devraient permettre des économies de 4000 mégawatts par année, au bénéfice du portefeuille des ménages canadiens.
Ainsi, selon Anne Wilkins, gestionnaire du programme Énerguide, si les 13 millions de ménages canadiens se convertissaient aux ampoules fluorescentes compactes en 2012, ils auraient économisé au total pas moins de 4 milliards de dollars, au terme du cycle de vie de huit ans de ces ampoules.
Le ministre Lunn a invité la population et les fabricants de biens de consommation à faire leur part. « Les ampoules peuvent devenir la porte d'entrée nous menant vers un vaste engagement du public pour l'efficacité énergétique et les changements climatiques », a-t-il fait valoir.
Les ampoules qui sont plus efficaces sur le plan énergétique sont également plus chères à l'achat, mais ce coût supplémentaire est compensé par une faible consommation d'électricité et une durée de vie plus longue. Selon le ministre Lunn, en achetant de telles ampoules, chaque famille pourrait économiser 50 $ par année sur la facture totale d'électricité.
Cette mesure est bien reçue par les environnementalistes, qui en soulignent cependant les limites. « L'électricité pour les lumières, c'est environ 1,5 % de nos émissions de gaz à effet de serre dans le pays. Donc, c'est une initiative minime », a déclaré Emilie Moorhouse, du Sierra Club du Canada.
Des dispositions semblables ont déjà été adoptées en Californie, en Australie et en Ontario.