Mine Sisson : des chefs autochtones dénoncent le projet
Un illustration du projet minier Sisson
Photo : Northcliff Resources
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les chefs malécites du Nouveau-Brunswick rejettent le projet minier du ruisseau Sisson, qui a reçu l'approbation environnementale de la province jeudi.
Dans un communiqué de presse publié jeudi soir, les six chefs malécites affirment que « l'approbation précipitée de la mine Sisson nous a mis en colère ».
Leur avocate, Dominique Nouvet, se demande comment le promoteur Northcliff Resources a pu conclure que les Premières Nations en étaient venues à voir le projet d'un oeil plus favorable.
« Aucun des chefs malécites n'appuie ce projet », déclare-t-elle.
Northcliff Resources veut exploiter une mine de molybdène et de tungstène à ciel ouvert près de Napadogan, au nord de Fredericton.
Emplacement de la mine du projet Sisson au Nouveau-Brunswick
Photo : ICI Radio-Canada/sissonpartnership.com
Des craintes ont été exprimées au sujet du traitement de l'eau utilisée pendant l'exploitation de cette mine. L'eau serait d'abord entreposée dans un immense bassin de réception, mais serait libérée petit à petit après la fermeture de la mine.
À lire aussi:
Après une phase de traitement, l'eau serait dirigée d'abord vers le trou créé par la mine à ciel ouvert et de là, dans le ruisseau Sisson voisin.
Le gouvernement du N.-B. a imposé une série de 40 conditions au promoteur, jeudi, en donnant son aval environnemental au projet. Il reste d'autres étapes à franchir, dont l'évaluation environnementale du gouvernement fédéral.
Les Malécites estiment que le processus d'approbation a été trop rapide. Les Micmacs font écho à leur mécontentement.
« Les Micmacs n'ont pas été invités à s'asseoir avec la province ou le promoteur pour discuter de ce projet depuis près d'un an », écrit un porte-parole des chefs micmacs, George Ginnish, dans une déclaration.
Brian Kenney, ministre de l'Environnement et des Gouvernements locaux du N.-B.
Photo : Ici Radio-Canada/Antoine Trépanier
Le gouvernement provincial se dit toutefois satisfait du processus de consultation qui a été mené. « Ce [processus] dure depuis longtemps », affirme le ministre de l'Environnement, Brian Kenney. « Si vous considérez les recommandations, l'environnement est bien protégé. »
Avec les informations de CBC