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Scientifiques, mécènes et philanthropes : tous unis pour défendre une santé globale

Face aux désordres écologiques et climatiques qui favorisent l’émergence de maladies et face aux inégalités Nord-Sud dans l’accès aux soins, un collectif, dans une tribune au « Monde », appelle scientifiques, mécènes et philanthropes à œuvrer pour une approche internationale et équitable de la santé.

Publié le 29 août 2018 à 19h00, modifié le 30 août 2018 à 08h35 Temps de Lecture 6 min.

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Tribune. Face aux changements globaux, la santé planétaire est un défi crucial. Les inégalités d’accès aux soins accroissent les risques ­infectieux émergents et obèrent la ­capacité des pays du Sud à faire face au fardeau croissant des maladies chroniques. Soixante-dix pour cent des maladies émergentes ou réémergentes graves sont favorisées par des déséquilibres écologiques et/ou climatiques. La clé de l’avenir sanitaire de notre planète et de ses habitants se trouve dans une approche interdisciplinaire one health de la formation, de l’expertise, de la recherche et de l’innovation, dans un partenariat international équitable et inclusif.

Pour relever ce défi, les pays de la zone intertropicale et méditerranéenne souffrent cruellement de l’absence d’un système de santé universel efficace, soutenu par un mécanisme universel d’assurance-maladie et par un nombre suffisant de personnels de santé qualifiés. De la même ­façon, ces pays manquent de chercheurs pour anticiper, prévenir, innover, atténuer et s’adapter. L’Afrique ne compte par exemple que 2,3 % des chercheurs du monde et contribue à moins de 2 % du total des publications scientifiques.

Une aide fragmentée

L’aide est aujourd’hui fragmentée, maladie par maladie, et se fond dans des mécanismes administratifs trop souvent éloignés du terrain. Depuis 2013, les investissements en santé globale stagnent. Cela menace la pérennité des progrès accomplis ces quinze dernières années et compromet la réalisation de l’objectif onusien de « bonne santé et bien-être ». Même si les fondations, des Etats-Unis notamment, consacrent des sommes importantes aux objectifs de développement durable (ODD), l’investissement consenti est encore loin d’atteindre le niveau nécessaire.

La situation est pourtant favorable : la France veille à ce que les investissements privés soient porteurs de ­développement, dans le respect de la « loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre » de mars 2017. Par ailleurs, les règles de la territorialité du don ont rendu, depuis mai 2017, éligibles au mécénat hors frontières européennes les bourses d’études et les activités de recherche. Ces efforts notables restent insuffisants au regard des enjeux et risques sanitaires auxquels nos sociétés font et feront face.

Sida, tuberculose et ­paludisme

Dans la perspective de la 73e Assemblée générale des Nations unies qui s’ouvrira le 18 septembre à New York, durant laquelle seront notamment évalués les progrès vers les objectifs de développement durable, nous, scientifiques, philanthropes, mécènes, lançons ensemble un appel à nos confrères, présidents et dirigeants de fondations, d’organisations non gouvernementales, d’universités et d’établissements de recherche, responsables politiques, pour :

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