Le Plateau des Guyanes, partagé entre le Brésil (État d’Amapá), la France (Guyane), le Guyana, le Suriname, la Colombie et le Venezuela, est composé de forêts tropicales humides à l’état primaire. Ces forêts sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique. Ce projet a pour but de limiter les émissions de carbone des pays du plateau des Guyanes, fondées sur la protection des forêts au travers du mécanisme REDD+.
Contexte

Il est estimé aujourd’hui que la déforestation en zone tropicale contribue à 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Née de ce constat alarmant, l’initiative internationale REDD+ de « Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en voie de développement » a été initiée en 2005. Son principe est d’allouer des crédits REDD+ financés par les pays industrialisés aux pays en développement désireux de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation et dégradation des forêts ; et d’intégrer les préoccupations environnementales à leur politique de développement. Le Plateau des Guyanes constitue une cible géographique privilégiée du mécanisme REDD+. Ses forêts représentent un puits où le carbone est séquestré. Ce réservoir limite l’émission de gaz à effet de serre et est essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Le Président du Guyana et les Ministres de l’Environnement de la France et du Suriname ont appelé de leur voeux lors de la conférence sur le climat de Poznań en décembre 2008 une initiative conjointe destinée à conserver les forêts et à contribuer au bien-être des populations et de la biodiversité du Plateau des Guyanes. Le projet de « Plateforme régionale de développement de REDD+ sur le Plateau des Guyanes » entend répondre à cet appel.

Descriptif

Le projet comprend trois principales composantes techniques : - Amélioration des inventaires carbone des forêts (estimation des changements des couvertures forestières et desstocks de carbone)France, du Suriname, du Guyana et du Brésil (État d’Amapá). - Meilleure compréhension des vecteurs de déforestation et/ou de dégradation. - Modélisation de la déforestation et/ou de la dégradation. S’agissant par essence d’un projet d’interface, la mise en oeuvre des activités obéira à une stratégie de « gestion évolutive ». Il s’agira de positionner le projet en permanence au mieux vis-à-vis de l’évolution des contextes nationaux des pays d’intervention et du contexte international très dynamique en matière de REDD+.

Impacts

Le projet contribuera à : limiter la pression sur les ressources naturelles et participera au développement économique des pays partenaires. En renforçant les capacités des services forestiers et des centres de recherche sur les questions techniques liées aux stocks de carbone, le projet contribue à établir les fondations du mécanisme REDD+, qui devrait générer à termes des revenus. Les forêts peuvent en effet être sources d’activités et de revenus pour les pays : revenus du carbone provenant des activités REDD+, revenus de l’exploitation durable des forêts, revenus générés par le tourisme, etc. ; favoriser le développement social dans les pays partenaires, car le projet contribue à une meilleure planification de l’usage des sols, respectueuse des communautés dépendantes des forêts et des peuples indigènes, et à l’amélioration des services sociaux ; partager les connaissances et l’information à une échelle régionale. Cette approche contribue à améliorer la communication entre les agences gouvernementales, les bailleurs, les organisations de la société civile et les populations indigènes, et stimulera l'apprentissage et l'innovation entre institutions des pays partenaires.

29/01/2013
Date de début du projet
31/12/2016
Date de fin du projet
26/11/2010
Date d'octroi du projet
4 ans
Durée du financement
Paramaribo
Localisation
Outils de financement
0 EUR
Montant du financement
1 000 000
EUR
Montant du financement FFEM
Achevé
État
Office National des Forêts
Bénéficiaires
Ministry for Europe and Foreign Affairs
Institution(s) membre(s) porteuse(s) du projet
CIFRE-CIR
Conseil régional de Guyane
ONF
Union Européenne
Service forestiers des pays partenaires
Cofinanceurs
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