• 23 février 2012 - Par ilwac

    A Bamako le 28 Février 2012, le CIFOR lancera le programme “Forêts et Adaptation au Changement Climatique en Afrique de l’Ouest dans Climat ciforNote d’information sur l’atelier de lancement du projet (extrait)

    « Forêts et Adaptation au Changement Climatique en Afrique de l’Ouest » (ACFAO)

    Bamako, Hôtel Mandé, 28 février 2012

    1. Contexte

    Dans les pays de la zone soudano‐sahélienne d’Afrique de l’Ouest, les sociétés dépendent totalement ou en partie des formations végétales naturelles pour leur subsistance et pour leur développement. Leurs systèmes de production alimentaire sont directement dépendants des écosystèmes forestiers qui, entre autres, fournissent l’essentiel du fourrage pour le bétail et régénèrent et protègent contre l’érosion les sols qui sont le support de l’agriculture. Les besoins énergétiques des ménages sont satisfaits à plus de

    90 % grâces au bois‐énergie fourni par ces mêmes écosystèmes.

    Ces sociétés sont affectées depuis longtemps par la variabilité climatique et plus récemment par d’autres facteurs comme la mondialisation et les changements politiques et sociaux.

    Le changement climatique représente un risque supplémentaire, dont l’ampleur pourrait entrainer des impacts importants sur le développement, dans un contexte politique, économique et social en pleine mutation (crise des cultures de rente et de l’encadrement du monde paysan, désengagement des états à la suite des plans d’ajustement structurel, premiers pas hésitants de la décentralisation, crise récente des produits alimentaires et premiers pas hésitant de la décentralisation, crise récentes des produits alimentaires et énergétiques, pressions accrues sur les écosystèmes par des pratiques toujours majoritairement extensives et non durables).

    Même si les populations de ces zones ont développé au fil des siècles des stratégies pour diminuer l’impact de la variabilité climatique sur elles (par exemple la transhumance ou le semis de différentes variétés à différentes dates), le contexte politique, économique et social actuel conjugué à la dégradation des ressources naturelles les rend plus vulnérables que par le passé à la variabilité climatique. Cela risque de compromettre leurs capacités d’adaptation aux futurs changements climatiques, en restreignant notamment leurs mobilités ou leurs opportunités de diversification.

    Fréquemment, le manque de ressources financières, le peu d’implication des acteurs locaux dans les décisions politiques et la faible capacité institutionnelle limitent la capacité adaptative des populations locales à cet environnement changeant.

    Les services écosystémiques des forêts (en particulier la provision de biens, comme le bois de feu ou les produits forestiers non‐ligneux, et les services de régulation, comme la régulation du cycle de l’eau ou l’atténuation locale des températures extrêmes) jouent un rôle important dans la réduction de la vulnérabilité des sociétés.

    Cependant, ces services écosystémiques sont vulnérables au changement d’utilisation du sol, à la dégradation des écosystèmes, en termes de biomasse et de biodiversité, ainsi qu’au changement climatique et institutionnel. Une gestion durable des forêts, prenant en compte les conditions climatiques à venir à la fois dans ses effets directs sur les écosystèmes et dans ses effets indirects sur les stratégies adaptatives des populations locales, permettra de conserver le potentiel des forêts à contribuer à l’adaptation de la société et à l’amélioration des conditions de vie.

    Jusqu’à maintenant au Burkina Faso et au Mali, les politique et programme d’adaptation n’intègrent pas suffisamment les forêts (les forêts pour l’adaptation des sociétés) et les politique et programmes et projets forestiers n’intègrent pas suffisamment l’adaptation (l’adaptation écologique des forêts).

    L’absence de coordination entre les pratiques ou politiques forestières et celles d’adaptation présente des risques pour le développement local. Par exemple, certaines stratégies adaptatives passent par une exploitation accrue des produits forestiers, ce qui peut entrainer une surexploitation des ressources forestières et, en retour, une plus grande vulnérabilité du système socio‐écologique. Ces rétroactions devraient être prises dans les politiques et plans d’adaptation.

    C’est dans ce contexte que le projet « Forêts et Adaptation au Changement Climatique en Afrique de l’Ouest » (ACFAO) a été formulé pour contribuer au développement de politiques et projets d’adaptation basée sur les écosystèmes (ABE) à différentes échelles (locale, nationales, régionale) en

    Afrique de l’Ouest soudano‐sahélienne. Le projet, d’une durée de trois ans (2011‐2014), sera exécuté au

    Burkina Faso et au Mali. Il bénéficie à cet effet d’un cofinancement du Fonds Français pour l’Environnement Mondial sous la forme d’une subvention d’un montant de 1 640 000 euros.

     

    2. Objectifs de l’atelier

    L’objectif global de l’atelier est de contribuer à promouvoir un dialogue à différents niveaux entre les parties prenantes à l’adaptation au changement climatique basée sur les écosystèmes forestiers.

    L’atelier poursuit les objectifs spécifiques suivants :

    ‐ Initier les participants aux concepts clés de l’adaptation basée sur les écosystèmes ;

    ‐ Stimuler un partage d’expériences sur les initiatives d’adaptation au changement climatique liées aux forêts ;

    ‐ Présenter le projet ACFAO ;

    ‐ Investiguer les complémentarités et synergies possibles entre ACFAO et les initiatives des partenaires.

    3. Format et structuration de l’atelier

    Outre la session d’ouverture, l’atelier comportera 4 sessions thématiques articulées ainsi qu’il suit :

    ‐ une première session consacrée à des concepts de base qui sous‐tendent le projet ACFAO permettra aux participants de se familiariser avec ces concepts et/ou d’harmoniser leur compréhension de ces concepts ;

    ‐ la deuxième session donnera l’occasion aux participants de s’informer et de partager des expériences sur des initiatives clés en cours en lien avec les forêts et le changement climatique, avec une perspective sur les opportunités et les défis pour la prise en compte du concept d’Adaptation basée sur le Ecosystèmes (AbE) ;

    ‐ la troisième session sera consacrée à la présentation du projet ACFAO dans ses objectifs, approches, activités et résultats attendus, montage institutionnel et partenariats, chronogramme et budget ;

    ‐ la dernière session consistera en des travaux visant, d’une part, à examiner les possibilités de synergies et de complémentarités entre le projet ACFAO et des initiatives pertinentes en cours et, d’autre part, à recueillir les attentes spécifiques qu’ont les différentes catégories d’acteurs du projet.

    Toutes les sessions se dérouleront en plénière. Les trois premières sessions consisteront en des présentations Power Point suivies de discussions et/ou de question/réponses conformément au programme prévisionnel ci‐après. La dernière session fera appel à des outils participatifs pour stimuler la participation effective de tous les participants aux travaux de la session.

    Plus d’infos :

    CIFOR BURKINA FASO

    Tel : +226 50 30 47 42

    Courriel : CIFOR-Westafrica@cgiar.org

    www.cifor.cgiar.org

     

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