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Le pourquoi de la foresterie sociale, ou comment conserver le café ?



  • Dans une vallée luxuriante de la province de Lampung, à la pointe sud de Sumatra, se trouve le village de Tri Budi Syukur, entouré de terrasses idylliques de rizières et de champs de caféiers ornés de baies rouges.

    Officiellement, la terre appartient au gouvernement, mais c’est la gestion locale qui la maintient belle et prospère.

    « La plupart des gens ici sont des agriculteurs », explique Engkos Kosasih, directeur du groupe de foresterie sociale locale Bina Wana. « Il y a quelques fonctionnaires et enseignants, mais ils cultivent aussi. Les principales cultures sont le café et le riz. Certains plantent aussi des fruits et des légumes. »

    Après avoir mis en œuvre différentes versions de programmes de foresterie sociale pendant près de deux décennies, Lampung est la province pionnière de la foresterie sociale en Indonésie, et Tri Budi Syukur a été son village phare.

    De manière à examiner ses facteurs de réussite, les chercheurs du Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) l’ont choisi comme l’un des sites indonésiens de recherche sur les droits fonciers dans les communautés tributaires des forêts, dans le cadre de l’étude comparative globale sur la réforme foncière forestière ( GCS-Tenure).

    Entre 2014 et 2017, l’équipe de recherche a mesuré l’impact de la foresterie sociale sur les moyens de subsistance locaux, en utilisant trois indicateurs : le revenu de la récolte de café en grains, la sécurité alimentaire familiale et les initiatives en matière d’investissement dans la restauration des terres.

    « Sur les 70 personnes interrogées environ, seulement 10% ont encore des difficultés à satisfaire leurs besoins alimentaires pendant trois mois chaque année », explique Tuti Herawati, scientifique et coordinateur du projet CIFOR.

    « Lorsqu’ils investissent dans la restauration des terres, 98% des membres du programme de foresterie sociale replantent et font d’autres travaux pour conserver la terre et l’eau », dit-elle. « L’autre impact important que nous avons trouvé était l’augmentation du couvert forestier. Les membres du projet de forêt communautaire sont obligés de reboiser la concession avec une densité de canopée d’au moins 400 arbres par hectare. »

    Les moyens de subsistance et le paysage sont étroitement liés, et ceci est en grande partie dû à l’institution de la foresterie sociale...

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    Source : Cifor

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