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Les habitats semi-naturels dans le paysage contribuent à la gestion des ravageurs et des adventices



  • Conserver des habitats semi-naturels comme des forêts, des haies ou des prairies permanentes semi-naturelles, peut bénéficier aux ennemis naturels des ravageurs des cultures et des adventices et donc indirectement rendre service aux agriculteurs. Un vaste consortium international impliquant des chercheurs de l’Inra a mis en évidence qu’il existe une grande variabilité de réponses concernant l’effet de la composition des paysages sur la régulation naturelle des bioagresseurs. Leur étude montre également que le paysage n’est pas toujours, à lui seul, un moyen de réguler efficacement les ravageurs des cultures.

    Optimiser la régulation naturelle des bioagresseurs (adventices et ravageurs) est un enjeu majeur pour le développement de l’agroécologie et la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. Depuis deux décennies, un paradigme a émergé en agroécologie, indiquant que la composition des paysages agricoles, et plus particulièrement la part d’habitats semi-naturels (forêts, haies ou prairies semi-naturelles) est un facteur important pour expliquer l’activité des ennemis naturels des ravageurs des cultures ou des adventices.

    Les scientifiques ont mis en évidence que la composition des paysages explique une part significative de la variabilité de l’activité des ennemis naturels, des niveaux de régulation ou des dégâts sur les cultures. Contrairement à leurs hypothèses initiales, ils montrent également que les effets des habitats semi-naturels sur la régulation naturelle varient de manière importante à la surface du globe, n’affichant aucune tendance constante. Bien qu’une partie des études montrent effectivement que le maintien d’habitats semi-naturels dans le paysage permet une augmentation de la régulation naturelle des bioagresseurs considérés, un nombre à peu près équivalent d’études montre également des effets négatifs de ces habitats sur la régulation naturelle. Ce travail de synthèse permet donc d’identifier les situations où conservation des habitats semi-naturels et régulation des ravageurs coïncident.

    Communiqué de l'Inra 
    Lire l'article de PNAS (an)

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