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Nettoyer l'Océan, une utopie pour certains, un engagement pour d'autres



  • Chaque année, 8 millions de tonnes de déchets plastiques se retrouvent dans les océans dont 5 000 milliards d'objets à la surface de l’eau. Ce chiffre exorbitant ne représente en effet qu’1 % de la quantité de plastique présent dans nos océans, les 99%u202F% restant se retrouvent sur les fonds océaniques. On comprend donc le scepticisme de certains, comme François Galvani (chercheur océanographe et biologiste marin à l’Ifremer), quant à cette volonté de “nettoyer” les océans ; certains projets sont de fait critiqués en raison de leur faible résultat et de leur coût. Pour François Galvani comme pour d’autres, la mise en place d’une économie circulaire est la seule solution, en particulier quand on sait que 350 millions de tonnes de plastique sont produits chaque année. Cependant, les politiques prennent du temps autant dans leur mise en place qu'en terme d'efficacité. Par ailleurs, toute innovation a un coût et subi des revers, mais le progrès vient de l'essai et non de l'inaction. C’est pourquoi, d’autres agissent sur les deux fronts, à la fois sur terre et en mer pour d’une part endiguer et limiter les dégâts avant de pouvoir totalement stopper cette crise de manière définitive sur le long terme : 

    • 4Ocean, une entreprise qui s’est vouée au nettoyage des océans et des côtes en finançant ses actions via la vente de bracelets sensibilisant à la protection des écosystèmes marins. Ils ont jusqu’à présent récolté plus de 3 062 tonnes de plastique.
    • Le projet Ocean Cleanup du néerlandais Boyan Slat, une barrière flottante gigantesque dont l’objectif est de réduire la surface de la grande plaque de déchets du Pacifique, mieux connu sous son nom anglais "The Great Pacific Garbage Patch". Le fonctionnement de la barrière consiste en la collecte des déchets plastiques flottant à la surface de l’eau.
    • Le projet REV (Research Expedition Vessel), imaginé par le milliardaire norvégien, Kjell Inge Røkke et prévu pour 2021. Il s’agit d’un superyacht résistant à tout type d’environnement marin et doté d’une technologie dernier cri. Il pourra accueillir une soixantaine de scientifiques et trente membres d’équipage. Le navire aura des missions diverses : études sur les émissions de CO2 en milieu, sur la pollution plastique et sur la pêche non-durable. Il sera même capable de transformer le plastique récolté en mer en énergie bénéfique aux équipements présents à bord. Ce qui est nouveau avec ce yacht, c’est que son financement à long terme sera essentiellement issu de croisières touristiques écologiques de luxe, soit quatre mois par an. Le yacht dispose en effet de suites luxueuses.

     [MOGED]

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