La forêt ghanéenne est en rapide déclin. Malgré des efforts du gouvernement pour maintenir et protéger ses forêts, entre 2001 et 2019, la superficie forestière à diminuer de 17% selon le Global Forest Watch (GFW), et la déforestation ne fait qu’empirer. La Banque mondiale estime que la déforestation est causée principalement par l’expansion agricole du cacao, la coupe illégale du bois et par une récente augmentation de l’exploitation minière.
La majorité des milieux forestiers sont situés dans des endroits reculés du pays avec un accès difficile compliquant le contrôle des forêts par les autorités et favorisant les activités illégales entrainant l’abattage des arbres. La déforestation illégale continue ainsi de sévir sans grande possibilité pour les autorités d’y remédier, laissant un environnement forestier dégradé où les sols, la biodiversité et l’habitat humain continue de se délabrer.
Pour lutter contre la déforestation du territoire ghanéen, la fondation néerlandaise DOB Ecology finance un projet de protection d’une réserve forestière à l’ouest du pays fortement impactée par la déforestation. En collaboration avec la compagnie Form international spécialisée dans la restauration de forêts dégradées, Form Ghana pilote le projet de restauration forestière dans la réserve de Tain II. Le programme met en place un ensemble d’actions visant à restaurer le couvert végétal de la réserve afin qu’elle devienne un refuge pour la biodiversité. L’objectif est de protéger les restes de la végétation originale au sein de cet espace fortement dégradé et de créer dans et aux alentours de la réserve des pratiques agricoles et forestières durables.
Le projet promeut la restauration de la forêt naturelle perdue et de nouvelles pratiques agricoles pour améliorer l’existence des communautés vivants autour de Tain II. Le programme rassemble le gouvernement, les autorités locales, et les représentants d’agriculteurs et d’exploitants pour les incorporer au projet et faciliter sa diffusion localement.
Les actions menées par le projet portent sur la plantation de 1000 hectares de forêt au long de la rivière Tain, la mise en place de 800 hectares de petites parcelles agricoles respectueuses de l’environnement, de 400 hectares d’arbres à exploiter avec des pratiques durables et une gestion intelligente de l’espace pour réduire les risques de feux et protéger au mieux la biodiversité. En plus d’arrêter l’exploitation illégale de la forêt, le projet devrait favoriser l’économie local par la création de 100 emplois et améliorer les revenus de 250 familles vivant de l’agriculture.
Source image : Wikimedia Commons License Creative Commons
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01/10/24 à 10h32 GMT