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RD.CONGO–KINSHASA et DEVELOPPEMENT DURABLE



  • Quels Défis du développement durable pour la RD Congo – Kinshasa ?

    I. Introduction

    Les perspectives du Congo Démocratique par son essence même, le devenir national supposent la prise en compte du citoyen congolais dans ses aspirations légitimes au bonheur. L’organisation de la communauté comme sa gestion, doivent par conséquent devenir la résultante de la volonté commune respectueuse à la fois de la diversité des options et de la volonté unanime d’être un état unifié.

    Aussi la première mise en valeur sera-t-elle des ressources humaines la première richesse de toute nation .L’évolution récente a rendu possible l’acquisition par le peuple d’un nouveau savoir-faire qui servira d’appoint dans le combat pour le développement durable .dans ce domaine les priorités seront d’essayer de rattraper le temps perdu pour parvenir à un bref délai au mieux être social et économique. Par le poids de ses potentialités, le Congo démocratique doit avoir l’ambition de se développer par et pour les congolais eux-mêmes, la production doit maintenir pour répondre à la demande interne une priorité susceptible d’être réalisée à un bref délai si la rentabilité peut être maximale

    II. Défis à réaliser par le congolais

    En effet pour promouvoir un développement durable au Congo – Kinshasa, on doit d’abord préconiser la création d’un environnement propice aux investissements et à la croissance économique. Pour cela , il convient de créer des conditions attractives pour les investissements , de mettre en œuvre les reformes nécessaires en ce qui concerne l’assainissement des finances publiques et la privatisation des entreprises publiques non compétitives et / ou improductives , la libération des échanges , la promotion des investissements dans le capital humain et les infrastructures économiques , la lutte contre la pauvretés et la corruption et les mesures nécessaires à la reforme de la fonction publique .Il faut en outre réaliser des travaux multinationaux et des activités d’exploitation conjointes de ressources naturelles partagées. Dans tout cela, il faudra privilégier le développement social en envisageant les actions suivantes pour lutter contre la pauvreté :

    - Investir dans les ressources humaines (première richesse de toute nation)
    - Accorder des priorités dans les domaines de la santé publique et de l’agriculture
    - Privilégier la justice sociale donc la répartition équitable des revenus entre les administrés et les
    administrants
    - Eliminer toutes les formes de discrimination sociale.

    Par ailleurs, nous définissons la reconstruction du Congo comme un défi de développement durable et il en découle que les problèmes à résoudre sont la croissance économique, la stabilité politico-économique, la pérennité des institutions et des activités économiques .Par conséquent, il est utile de s’interroger sur les capacités du système socio-économique congolais à générer ces trois éléments (croissance, stabilité et pérennité)
    De plus pour transformer l’économie congolaise, le grand défi est de réussir la transition de l’économie vivrière vers une économie de production diversifiée. Cette transition entraînera nécessairement un nouveau type de rapport entre l’état et la société, le principal outil de cette transition étant un régime fiscal qui soit en faveur de l’économie privée.
    En définitif, nous retiendrons que toutes les mesures envisagées sous ce volet comme en matière politique, militaire et humanitaire resteront lettre morte s’il n’y a pas de volonté politique réelle des différents acteurs de la scène politique congolaise.

    III. Conclusion

    En outre, devant la propension de la société congolaise à la violence, devrons - nous conclure aux seules causes économiques ? Car ; il est connu que l’efficacité des attitudes prédatrices de la part des acteurs internes et externes notamment leur capacité à entreprendre des guerres civiles dépend de l’affaiblissement des normes sociales contre les pratiques de corruption, d’enrichissement illicite, de dilapidation des ressources du trésor public, de la détérioration des capacités militaires de défense du territoire national et de la baisse de la productivité du travail dans le secteur d’extraction des minerais.

    Ainsi, les incessants appels à la restauration de l’autorité de l’état en RD Congo, au sortir des conflits armés et de crise politique des dernières années, ne doivent pas limiter au simple redéploiement territorial des instruments institutionnels d’un pouvoir politique légitime par les accords de paix et plutard, par les élections démocratiques et transparentes.




    BIBLIOGRAPHIES

    1. Anicet Le PORS, Que sais –je ? n°665, PUF, Paris/ France

    2. Dominique SCHUAPPER, Qu’est – ce que la citoyenneté ? avec la collaboration de Christian BONCHELL, inédit.

    3. Marie GAILLE, Le citoyen- textes choisis, Corpus, G-F Flammarion.

    4. NDAYWEL, Histoire du Congo en général.

    5. PNUD ; Conflits armés en RD Congo, le rôle des facteurs économiques et leçon pour la
    reconstruction, Congo Afrique

    6. De l’héritage ancien à la RD Congo, Préface de Théophile OBEM’GA
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