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Les parlementaires fédéraux s'inquiètent du manque de relève



  • Les exploitants agricoles de l'ensemble du pays vieillissent et un nombre insuffisant de jeunes répondent à l'appel afin d'assurer une relève. C'est le constat auquel en arrivent les membres du comité de l'agriculture et de l'agroalimentaire de la Chambre des communes au terme d'une tournée nationale effectuée en 2010, constat que le comité juge préoccupant dans son rapport.

    Avant d'accoucher de ce rapport, le comité a fait escale dans les quatre provinces de l'Ouest canadien, en Ontario, au Québec et en Atlantique, visitant 18 fermes et entreprises agricoles, consultant les diverses associations agricoles provinciales et rencontrant 132 producteurs, dont des jeunes.

    D'après les conclusions du comité, si on note une absence de relève dans ce secteur - l'âge moyen des exploitants agricoles au pays ayant passé de 48,4 ans en 1996 à 52 ans en 2006 - ce n'est pas par manque d'intérêt mais plutôt parce que l'industrie n'est pas assez rentable.

    " La passion seule ne suffit pas pour les convaincre (les jeunes) de rester dans cette profession. Ils la considèrent d'abord et avant tout comme une entreprise qui doit être rentable ", conclut le comité parlementaire.

    La question de la rentabilité est d'ailleurs revenue en de maintes occasions dans les témoignages entendus par le comité. Bien que l'on voit certains signent encourageants alors que les Canadiens semblent de plus en plus s'intéresser à la souveraineté alimentaire et à savoir d'où provient leur nourriture, le comité estime qu'il est impératif de trouver dans les plus brefs délais des moyens d'accroître la rentabilité du secteur agricole. Ainsi, il serait possible d'inciter de jeunes entrepreneurs à prendre la relève, croit-on.

    " Ce ne sont pas des entrepreneurs ordinaires, car ils travaillent dans un secteur qui, généralement, exige d'importantes dépenses en immobilisations, alors que le rendement est relativement faible ", indique le comité. " Les importantes dépenses en immobilisations et les faibles rendements rendent l'entrée dans le secteur agricole plus difficile et moins attrayante pour les jeunes ", poursuit-on dans le rapport.
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