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Les OBV du Québec souhaitent agir pour prévenir les inondations



  • Jeudi 25 avril 2019 - En cette période de débordements de plusieurs rivières dans différentes régions, le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) propose qu’un grand chantier soit lancé pour trouver des solutions durables afin de prévenir les nouveaux épisodes d’inondation, en amortir les impacts, diminuer le nombre de sinistrés et contenir les impacts économiques importants qu’ils génèrent.

    En complément aux nécessaires mesures d’urgence actuellement déployées par les autorités, il est aujourd’hui temps de revoir nos pratiques en prévention des risques et en aménagement du territoire. Les organismes de bassins versants (OBV) du Québec souhaitent être au coeur de ce chantier.

    De la gestion de crise à la prévention

    Suite aux inondations de 2017, plusieurs pas importants ont été franchis, notamment en matière de développement de plans de mesures d’urgence et de cartographie des zones inondables. Toutefois, pour John Husk, premier vice-président du ROBVQ, « il importe de redoubler d’efforts pour passer à une approche préventive des inondations en développant des programmes d’action pour la prévention des inondations. Ces programmes d’action devraient permettre de bâtir une réelle culture du risque au Québec, en agissant aux échelles de la propriété, de la communauté et nécessairement du bassin versant ». De telles approches sont déjà déployées dans plusieurs juridictions, notamment en France grâce au soutien des syndicats de bassin.

    Vers un aménagement plus durable du territoire

    Afin de diminuer notre vulnérabilité face aux inondations, il importe d’agir à l’échelle naturelle d’écoulement des eaux, soit le bassin versant. Pour Antoine Verville, directeur général du ROBVQ, « le bassin versant est la seule frontière que respecte l’eau. Si nous souhaitons identifier des solutions durables pour prévenir les inondations et renforcer notre capacité à y faire face, il faut absolument aller au-delà des limites administratives traditionnelles et conduire une réflexion à l’échelle du bassin versant. L’aménagement de parcs riverains, l’identification d’espaces destinés à recevoir les crues, la rétention et l’infiltration des eaux en amont du bassin versant et l’immunisation des secteurs à risque existants font partie des solutions à évaluer».

    Les OBV du Québec regroupent déjà quelque 900 acteurs de l’eau au sein de 40 tables de concertation partout dans le sud du Québec. Le ROBVQ propose d'utiliser ces structures  bien établies pour porter cette réflexion et développer la solidarité de tous les intervenants de l’amont à l’aval du bassin versant.

    Des OBV déjà actifs en région

    Le ROBVQ réitère son appui au gouvernement du Québec et au monde municipal dans cette recherche de solutions préventives. Plusieurs OBV du Québec sont d’ailleurs déjà actifs en région pour la prévention des risques d’inondation.

    Sur la rivière Chaudière, le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) coordonne et déploie un système de surveillance des crues développé en concertation avec les municipalités riveraines, certains ministères et entreprises privées concernés par les inondations et la fluctuation des débits de la rivière.

    Sur la rivière Mastigouche, l’Association pour la gestion intégrée de la rivière Maskinongé (AGIR Maskinongé) exécute un projet visant à identifier l’espace de liberté du cours d’eau afin de guider un aménagement durable de ce territoire. En parallèle, il développe des outils d'urbanisme prenant en compte cet espace.

    Sur la rivière Petite-Nation, l’Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon (OBVRPNS) appuie le déploiement du projet d’évaluation des risques d’inondation et le développement de plans de gestion durable des eaux pluviales.

    Le ROBVQ représente 40 organismes de bassins versants (OBV) établis sur l’ensemble du Québec méridional regroupant quelque 900 acteurs de l’eau. Les OBV sont des organismes mandatés par le gouvernement en vertu de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources et favorisant une meilleure gouvernance de l’eau et des milieux associés. En concertation avec les acteurs de l’eau de leur territoire, ils élaborent et assurent le suivi d’un plan directeur de l’eau.

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