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CDD-15 : fin des travaux : le délégué allemand réagit au nom de l'UE.



  • "Le ministre allemand de l'environnement Sigmar Gabriel a refusé au nom de l'Union européenne de signer la déclaration de clôture d'une conférence de la commission de L'ONU pour le développement durable. Le papier manquait selon lui de mesures concrètes en matière d'environnement. La réunion de New York a par ailleurs été marquée par le vote, contesté, du Zimbabwe à la présidence tournante de la commission."Le papier manquait selon lui de mesures concrètes en matière d'environnement. La réunion de New York a par ailleurs été marquée par le vote, contesté, du Zimbabwe à la présidence tournante de la commission.

    La presse allemande commente l'événement.

    Sigmar Gabriel a su mettre la présidence allemande de l'Union européenne à profit pour soigner son image de politicien engagé. Mais selon le quotidien Die Welt, son jeu est risqué car le fossé est plus large que jamais entre les états favorables à la protection de l'environnement et les pays en développement ou émergents. Ces derniers, dont la Chine, soucieux de préserver leur croissance, refusent toujours de s'engager tant que les pays industrialisés ne montrent pas l'exemple. La question se pose pour Die Welt si une commission de L'ONU est le forum adéquat pour débattre à ce propos.

    Un éclat qui a de l'avenir titre en revanche la Tageszeitung de Berlin. Qui minimise la gravité de l'échec arguant premièrement qu'il ne s'agissait pas d'une conférence sur le climat mais d'une session de travail sur le développement durable. Deuxièmement qu'au-delà d'une vision allemande égocentrique, nombres de pays ont des problèmes beaucoup plus urgents que la protection de l'environnement. Et troisièmement, que justement la déroute de New York illustre les grands progrès réalisés sur la question. Pour la Taz en effet cela montre son importance car rejeter une déclaration de l'ONU n'arrive que lorsque l'enjeu en vaut la peine. Lorsqu'il s'agit de commerce par exemple.

    Le Tagesspiegel s'étonne pour sa part de la réaction tardive des européens qui, écrit-il, s'aperçoivent apparemment maintenant que les Nations unies sont devenues un conglomérat dysfonctionnant où les pays en développement, dotés de nombreuses voix hésitent pas à mettre le pire des loups dans la bergerie. Avant que le Zimbabwe ne préside la commission du développement durable, celle des droits de l'homme comptait déjà la Chine, la Russie, Cuba, le Pakistan et l'Arabie saoudite dans ses rangs. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres cités par le journal selon lequel le refus européen montre une chose : Le réchauffement climatique est devenu le credo numéro un de l'Europe.

    Tout le monde est responsable de l'échec résume la Berliner Zeitung : L'Union européenne qui pose sont veto alors que beaucoup de ses états membres n'atteindront pas les quota du protocole de Kyoto en matière de réduction de CO2 et les pays en développement, qui n'ont fait que provoquer en faisant d'un sbire du dictateur Mugabe le chef de la conférence.

    Source : Deutsche Welle :

    http://www2.dw-world.de/french

    Yann Durand

    Mis en ligne le 14 mai 2007
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