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Les Etats réunis à Bonn pour accélérer l'action climatique et la mise en oeuvre de l'Accord de Paris



  • A sept mois de la COP 24, les gouvernements sont réunis à Bonn dès ce lundi jusqu’au 10 mai pour développer davantage les lignes directrices pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris sur les changements climatiques.

    L’objectif de ces lignes directrices est de rendre opérationnel l’accord signé en 2015 en France dans lequel les Etats se sont fixés pour objectif de limiter l'augmentation de la température mondiale à moins de 2 ° C, tout en poursuivant les efforts pour rester en dessous d’une augmentation de 1,5 ° C.

     Selon le Secrétariat des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ces lignes directrices sont nécessaires pour débloquer des actions pratiques afin de réaliser le plein potentiel de l'Accord de Paris.

    Les décisions finales doivent être prises lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP24) qui doit se tenir à Katowice, en Pologne, à la fin de cette année. La finalisation des lignes directrices de l'Accord de Paris est également nécessaire pour évaluer si le monde est sur la bonne voie pour atteindre les objectifs décidés dans la capitale française.

    « Pour réussir à la COP24, il est essentiel que les pays commencent à travailler sur les projets de textes de négociation à la réunion de mai », a déclaré dans un communiqué, Patricia Espinosa, la Secrétaire exécutive de l'ONU sur le changement climatique. « Cela fournira une base solide pour le travail dans la seconde moitié de 2018 et les aidera à obtenir un résultat solide ».

    Lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) qui s’est tenue en novembre dernier à Bonn sous la direction de Fidji, les Etats ont convenu d'accélérer et d'achever leurs travaux pour mettre en place les directives en décembre lors de la COP24 à Katowice.

    Lancement du Dialogue Talanoa

    L’autre objectif important de cette réunion de mai à Bonn est la tenue du ‘Dialogue Talanoa’.

    Dirigé par les Fidji est facilité par le CCNUCC, ce dialogue facilitera l'engagement des pays et d'un éventail de parties prenantes dans une conversation internationale vitale autour des ambitions actuelles et futures. Ce dialogue consultatif permettra de vérifier les progrès accomplis, de réaffirmer les objectifs de l'Accord de Paris et de trouver des solutions pour que les pays puissent accroître dès maintenant et lors du prochain cycle leurs ambitions dans leurs plans nationaux d'action climatique.

    Conformément à la tradition dans la région du Pacifique, l'objectif d'un ‘Talanoa’ est de partager des histoires et de trouver des solutions pour le bien commun. Transposé dans le contexte du processus international de changement climatique, le Dialogue Talanoa invitera ainsi les participants à partager des histoires pour trouver des solutions pour le bien commun mondial.

    « L'année 2017 a été témoin de nombreux événements météorologiques extrêmes et de catastrophes qui ont causé des souffrances à des millions de personnes dans le monde. Les conséquences des changements climatiques sont déjà ressenties, en particulier par les communautés les plus vulnérables », a rappelé Mme Espinosa. La chef du CCNUCC a plaidé pour une large participation au Dialogue Talanoa qui selon elle constitue une « opportunité clé pour toutes les parties prenantes de se réunir et de partager des histoires sur la façon dont nous pouvons intensifier de manière significative l'action climatique pour prévenir une souffrance humaine encore plus grande à l'avenir ».

    Ce dialogue ne se limite pas aux seuls Etats, les  parties prenantes non-étatiques, tels que les villes, les entreprises, les investisseurs et les régions, participeront pour la première fois à cette discussion interactive. Une autre façon de souligner que le changement climatique concerne tous les acteurs.

    Communiqué de l'ONU

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