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Economie numérique et emplois de demain



  • À priori, les économies africaines ont été résilientes et accélèrent le mouvement. Estimées à 3,6 % pour 2017, la croissance de la production réelle devrait s’accélérer à 4,1 % en 2018 et 2019 selon la Banque africaine de développement. Nonobstant, des menaces perdurent, en particulier les stratégies de transformations structurelles de création et d’accès à la création d’emplois dans l’avenir afin de réduire la pauvreté conformément aux objectifs du développement durable horizon 2030, agenda qui connait déjà un sérieux retard pour la plupart des pays africains.


    Il n’est pas prétentieux pour les pays africains d’éliminer la pauvreté afin de transformer en profondeur, branche par branche la trajectoire de leur développement. La pauvreté économique ou l’insuffisance des ressources financières des pays africains est l’image leur pauvreté intellectuelle. Ceci est le résultat de l’inadéquation des diplômes avec les emplois de demain. De plus, le développement de l’économie numérique en Afrique passe aussi par les investissements dans la construction d’infrastructures de qualité.
    Les dirigeants africains ne devraient-ils pas renforcer et prévoir dans le temps les capacités intellectuelles de la jeunesse africaine par une éducation à la pointe de l’évolution technologique ? Cette approche anticipative permettra de conceptualiser le secteur des activités économiques liées à l’émancipation du numérique.


    Face à cette nouvelle donne, l’insuffisance du stock d’infrastructures productives dans le domaine de l’électricité, dont la correction permettrait aux organisations de prospérer aux forts avantages de l’émergence de l’économie numérique et aux emplois de demain. Ces opportunités (télécommunications, audiovisuel, logiciel, réseaux informatiques, services informatiques, services et contenu en ligne) ne pourront être saisies que par les pays africains disposant :
    -d’une infrastructure de qualité en matière de réseaux de communication électronique à haut et très haut débit,
    -des compétences précises dans leur taille et leur maillage digital respectif,
    -d’un environnement institutionnel stable et propice aux investissements.

    En outre, il faut transformer aussi les systèmes bancaires existants de certains pays africains qui sont inadaptés aux systèmes d’expansion d’une économie numérique quelconque afin qu’on puisse non seulement acheter mais aussi vendre en ligne.

    Par ailleurs, il importe d’insister sur l’accompagnement de la jeunesse africaine vers le déploiement de ses compétences spécifiques et complexes, surtout vers la formation continue, en améliorant notamment les activités complémentaires offertes aux jeunes en quête d’emploi et aux employés moins spécialisés. Cet accompagnement ne se fera sans une infrastructure qualité existante et opérationelle.

    La transition vers le développement de l’économie numérique doit-il s’obtenir au détriment de l’environnement? Si la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre a augmenté de moitié depuis 2013, passant de 2,5 % à 3,7 % du total des émissions mondiales selon le rapport du think tank The Shift Project publié le 4 octobre 2018, une étude sur l’impact environnemental devrait être faite au préalable afin de définir les impacts potentiels et prévisibles des technologies de l'information et de la communication sur l'Environnement des pays africains.

    Etant le continent le plus jeune, l’Afrique doit continuer d’être plus forte que ses inégalités intra et inter pays et incarner l’espoir d’une transformation numérique, vecteur incontournable pour booster son économie.

     

     

     

     

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