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Journée Internationale de la Femme au Cameroun : les femmes enseignantes exposent leur savoir faire 



  • Comme à travers les quatre coins du monde, les femmes camerounaises se sont mobilisées pour célébrer le 8 mars 2018. Au Cameroun, le thème choisi a été« intensifier la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, renforcer le partenariat pour le développement durable ».

    Qu’est-ce qui justifie le choix de ce thème ?

    Les autorités camerounaises en choisissant ce thème ont montré d’une part, que des déséquilibres dans les relations de pouvoir entre hommes et femmes existent encore dans notre société et ont exprimé le désir de poursuivre la lutte pour réduire significativement les discriminations existant à l’égard des femmes. D’autre part elles ont montré à suffisance que la femme est un acteur de développement durable. Devant cette reconnaissance du rôle de la femme par le gouvernement camerounais, quelle a été leur attitude ?

    Que font les femmes elles-mêmes ?

    Dès la fin du mois de Février et en prélude à la célébration de cette journée, une semaine d’activités au nombre desquelles des marches sportives, des conférences/débats, des expositions, des journées gastronomiques, des consultations et autres campagnes de dépistage de certaines pathologies sont organisées pour mobiliser et sensibiliser les femmes sur leur statut, leurs droit et devoir.

    Au Ministère des Enseignements Secondaires, une journée gastronomique organisée par les femmes enseignantes de la région du Centre s’est tenue le 07 mars à l’esplanade arrière du Ministère. Il a surtout été question pour les femmes enseignantes de présenter la richesse et la diversité gastronomique et culinaire de notre pays à travers des dégustations. Quatre grands ensembles ont été constitués : les grass land regroupant les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays avec les mets phares comme le ero, la sauce jaune, la zone côtière regroupant les régions du Littoral et de l’Océan avec le ndolè, le mbongoo, la zone soudano sahélienne regroupant l’Extrême nord, le Nord et l’Adamaoua avec les sauces graines  et la zone forestière avec le kpwem, le ndomba et le mets de pistache.

    Chaque ensemble a présenté sa diversité gastronomique, ce qui a permis aux visiteurs des différents ensembles d’apprécier la richesse de cette diversité. A travers cette activité, les femmes enseignantes ont démontré qu’au-delà des activités d’enseignement, elles étaient avant tout et surtout de bonnes ménagères sachant nourrir leur famille, et surtout sachant organiser des activités génératrices de revenus pour leur autonomisation. Une visite des différents stands par le Ministre des Enseignements Secondaires a rehaussé l’éclat de cette activité qui fera date désormais car beaucoup de femmes se sont donné rendez-vous pour l’année prochaine.

    On a vu, plus que par le passé, des femmes se regrouper non pour manger et boire, pire encore se déverser dans la débauche, mais plutôt réfléchir sur les défis qui sont les leurs afin d'améliorer leur quotidien ainsi que celui de leurs familles. Au sortir de cette célébration, le constat fait par les uns et les autres est que de plus en plus les femmes ont pris conscience des responsabilités qui sont les leurs au sein de notre société.

     

     

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