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Développement des infrastructures en Afrique



  • La BM va se concentrer sur les aspects sociaux du développement

    Barcelone, Espagne (PANA) - La Banque mondiale a renforcé son niveau de financement pour le développement des infrastructures en Afrique, en mettant davantage l’accent sur les aspects multisectoriels de la société humaine.

    La directrice pour le Transport et le Développement urbain de la Banque, Maryvonne Plessis-Fraissard, qui participe à Barcelone à la deuxième édition du Forum urbain mondial, a déclaré vendredi, que son institution accordait désormais plus d’attention aux aspects sociaux du développement.

    “Nous avions l’habitude de construire des barrages sans penser ou faire quelque chose pour les gens déplacés des sites de construction. Désormais, nous allons agir différemment”, a-t-elle déclaré dans une interview accordée à la PANA.

    Trois mille délégués du monde entier étaient réunis à l’occasion de ce forum, qui s’est tenu du 13 au 17 septembre et qui était organisé par le Programme des Nations unies pour les installations humaines (UN-Habitat) pour discuter de questions relatives à l’habitat comme l’eau et l’assainissement.

    “Le message de la Banque mondiale est que nous devons financer le développement des infrastructures et, en même temps, considérer quel impact ce genre d’investissements va avoir sur la vie sociale des populations impliquées. Nous avons augmenté le nombre de spécialistes des sciences sociales au niveau de notre organisation”, a-t-elle déclaré.

    Selon Mme Plessis-Fraissard, la banque investissait autrefois 800 millions de dollars en Afrique, un chiffre qui a été doublé, il y a deux ans. L’année dernière, la Banque mondiale a entrepris un investissement dans le développement des infrastructures qui a coûté deux milliards de dollars.

    “Ces deux milliards de dollars ne correspondent pas au genre d’investissements que nous avions l’habitude de faire par le passé, parce qu’il porte sur tous les aspects de la vie, y compris sur la dimension genre. L’état d’esprit a changé et le produit a aussi changé”, a-t-elle ajouté.
    “Quand nous déclarons que la banque va faire plus, c’est de cela que je veux parler, et non pas de nos manières arrogantes d’autrefois”, a encore dit Mme Plessis-Fraissard.
    Elle a indiqué que l’Afrique avait besoin d’une assistance internationale au développement accrue pour réaliser un développement infrastructurel significatif, ajoutant qu’un pays comme le Niger a cruellement besoin d’infrastructures, mais n’a pas les capacités de rembourser les subventions qui lui sont accordées.

    -0- PANA TO/FJG/MA/SOC 17sept2004
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