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Un virage aux transports durables est nécessaire à Montréal



  • Selon une étude publiée en janvier, l'autoroute 40, entre le boulevard Pie-IX et l'autoroute 520, arrive au troisième rang des routes les plus congestionnées au Canada. « La congestion routière est clairement un enjeu que l'administration Coderre prend à la légère. Depuis l'arrivée du maire, il y a 20 000 véhicules de plus qui circulent sur le territoire de Montréal, le réseau de transport en commun est affaibli et les options permettant de limiter l'utilisation de l'auto-solo, comme l'autopartage, stagnent » a déclaré Valérie Plante, cheffe de l'Opposition officielle.

    Développer le transport en commun : une urgence

    La Ville de Montréal doit grandement améliorer le service de bus offert aux quatre coins de l'île. En effet, le réinvestissement annoncé pour la STM en 2017 n'a eu que peu d'impact sur le service d'autobus, dont le niveau demeure inférieur à celui atteint en 2012. « Pour désengorger les routes, il faut encourager les gens à délaisser leur voiture et à adopter le transport en commun. Les autobus sont, pour une vaste partie de l'île, la meilleure option pour se déplacer sans utiliser la voiture. Mais comment pouvons-nous sérieusement penser attirer des nouveaux usagers quand les autobus sont bondés et que leurs passages se font trop rares? Il faut donner les moyens à la STM d'acquérir de nouveaux bus et de former de nouveaux chauffeurs afin de rétablir un niveau de service satisfaisant », a affirmé Craig Sauvé, porte-parole de l'Opposition officielle en matière de transport.

    Montréal est aujourd'hui la deuxième ville la plus congestionnée au Canada, après Toronto »

    Le réseau de transport collectif lourd doit également être développé pour mieux rejoindre les différents quartiers de Montréal et répondre aux besoins de la population. « Alors que les villes à travers le monde, incluant Ottawa, Toronto, New York et Paris, ont pris la décision d'investir massivement dans leur réseau de transport en commun, Montréal en est réduite à attendre, depuis près de 30 ans, le prolongement de la ligne bleue, qui n'est par ailleurs toujours pas confirmé. Si Montréal souhaite ne plus faire partie des villes où la congestion est la plus problématique et la plus coûteuse, il faut faire du transport collectif une priorité », a poursuivi Valérie Plante.

    Autoriser les véhicules en libre-service

    L'Opposition officielle croit aussi que les véhicules en libre-service (VLS) doivent être autorisés partout sur l'île dans les plus brefs délais. « Toutes les études démontrent que les VLS permettent de réduire drastiquement le taux de possession d'une voiture en ville. Le maire Coderre, plutôt que d'encourager le développement de ces services, a décidé de lui mettre des bâtons dans les roues en limitant le nombre de vignettes offertes et en exigeant, à moyen terme, que toutes les voitures soient électriques. Personne n'est contre la vertu et l'électrification est un objectif louable, mais cela ne devrait pas justifier l'affaiblissement de l'offre de VLS à Montréal alors que la congestion empire d'année en année. La Ville de Montréal doit dès maintenant permettre aux VLS de se garer au centre-ville et doit lever les quotas imposés aux entreprises », a soutenu Craig Sauvé.

    La pertinence du Quinze40 remise en cause

    Alors que le croisement de l'A-40 et l'A-15 trône au sommet des endroits les plus congestionnés au Canada, Projet Montréal y voit une preuve supplémentaire de l'absurdité du projet de méga-centre commercial Quinze40. « L'ajout de milliers de voitures à ce carrefour est tout simplement impossible dans les circonstances actuelles. Cela fait maintenant près de deux ans que le maire attend, impassible, une étude sur l'arrivée du Quinze40. Il fait de l'aveuglement volontaire pour éviter de prendre position sur le sujet. Maintenant que les études démontrent que le carrefour des autoroutes 15 et 40 ne peut accueillir davantage de véhicules, il doit prendre position contre le projet », a ajouté Valérie Plante.

    « En trois ans, Denis Coderre a coupé dans le financement de la STM, a limité le développement des voitures en libre-service et a appuyé le prolongement de l'autoroute 19. Le maire n'a rien fait pour promouvoir des alternatives à la voiture et c'est pourquoi Montréal se retrouve aujourd'hui avec de sérieux problèmes de congestion qui lui coûtent des millions de dollars en heures de travail perdues et en essence chaque année. Il est plus que temps qu'un sérieux changement de régime s'opère à la Ville de Montréal », a conclu Valérie Plante.

    Source : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal  

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