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Consom'action: Et vous, que faites-vous ?



  • Plutôt critiques vis-à-vis des entreprises et de l'État, les consommateurs seraient de plus en plus nombreux à penser que c'est à eux d'aller vers un développement plus durable. 

    Selon un récent sondage réalisé par BVA, 77% des Français¹ sont conscients qu'ils doivent changer leurs modes de vie pour limiter leur impact sur l'environnement.

    Une prise de conscience associée à une confiance dans leur capacité à faire bouger les choses. Selon le Credoc², 93% des Français estiment que " les efforts individuels peuvent avoir un impact important sur la protection de l'environnement ". Mais comment ? Chez les consom'acteurs, les éco-gestes qui ont la côte sont la lutte contre gaspillage, citée par 57% des interrogés et la tendance locavore, qui privilégie les produits locaux (43%) notamment pour les fruits et légumes. Construction écolo, limitation des consommations d'eau, recyclage des déchets, engagement associatif, création d'entreprise sociale et innovante, le citoyen peut agir à tous les niveaux.

    Si vous faites partie des 78% qui reconnaissent qu'ils pourraient faire plus ou mieuxdans leur vie quotidienne pour veiller au respect du développement durable, voici quelques idées collectées auprès de Provençaux motivés.

    Claude Noble, l'écolo de la première heure

    Claude, c'est un peu l'idéal-type de l'écolo : végétarienne, elle mangebio et local, cultive ses légumes, arrosés avec l'eau de pluie et nourris avec son compost, elle ne jette pratiquement rien -" seulement un kilo d'ordures ménagères par mois " %u2013 elle prend les transports en commun, etc. " Ca fait 50 ans que je suis écologiste, et c'est un titre que je revendique ", ironise-t-elle. Et surtout, Claude a l'impression de ne plus être la seule. " Avant, on me traitait d'utopiste, alors que maintenant le discours écolo est pris en compte. J'ai même fait partie des discussions pour le plan de déplacement urbain de Marseille. " En 89, elle a été la présidente fondatrice des Verts à Marseille. Son argument pour convaincre les sceptiques : " être écolo, c'est apaisant, et c'est facile. C'est comme quand on conduit une voiture. Au début on se dit qu'il faut penser à plein de choses, les pédales, le volant, etc. Puis très vite, on conduit et puis c'est tout ! "  Alors en route !

    Albane Lamy, la " rebelle "

    Le développement local et le commerce équitable, c'est le dada d'Albane. Pourtant au départ, son truc c'était la recherche, notamment la biologie cellulaire. Avant de commencer son master d'économie sociale et solidaire (ess) à Aix-Marseille Université, elle a travaillé pendant 10 ans dans le privé, notamment chez l'Oréal, sur le vieillissement de la peau. Et puis, elle a changé de cap. " Avec ce master, je veux apprendre le management, la finance, pour ensuite mettre en place un pôle de consommation responsable, projette Albane. Ce pôle associerait des producteurs, des consommateurs et des épiciers, dans un même lieu ". Avec un message: " acheter chez le producteur du coin, c'est bon pour la planète et pour la santé! " Convaincue que c'est en changeant leurs habitudes au quotidien que les citoyens feront changer les choses, Albane va déjà commencer par sensibiliser sa propre famille. " Mes parents travaillent dans l'agriculture intensive. Du coup, quand je milite pour une agriculture locale et bio, je passe encore pour la rebelle ! "

    Faites vos courses comme Jean-Yves Casgha

    Faut pas RêverTerre.tv, le Festival Sciences Frontière ou Rayon X, avec Igor et Grichka Bogdanoff. Sur son CV, Jean-Yves accumule les projets de sensibilisation sur les thématiques scientifiques et environnementales, parce que " quand les politiques regardent ailleurs, c'est à la société civile d'avoir un coup d'avance. Les citoyens sont demandeurs de solutions, d'idées pratiques. " En plus de médiatiser les initiatives qui vont dans le bon sens, il a lui aussi changé ses habitudes. L'éco-geste le plus facile ? Lire les notices." Avant, les courses, plus vite je les faisais, mieux je me portais. Maintenant, c'est le contraire. Je regarde tout, de la composition à la provenance, en passant par l'emballage. Nous sommes des millions à faire des courses, si chacun fait attention et privilégie les bons produits, il n'y aura plus que ça à acheter, et on aura gagné. Pour faire avancer les choses, la plupart du temps, il suffit d'utiliser son cerveau. "  (...)

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