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Espèces protégées : les pêcheurs du Nouveau-Brunswick pourront pêcher le sébaste bientôt



  • La réouverture de la pêche au sébaste est en cours de négociation. Le gouvernement fédéral a accepté de lever son moratoire pour permettre l’ouverture graduelle de la pêche au sébaste.

    Les pêcheurs du Nouveau-Brunswick, et ceux d’autres provinces attendent avec impatience la mise en politique de cette décision donc les conditions de mise en œuvre n’ont pas encore fait l’unanimité

    Un consensus a été atteint entre le ministère des Pêches et Océans du Canada et un groupe de représentants de pêcheurs dont faisait partie la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels (FRAPP).

    Le sébaste de l’Atlantique est une espèce de poisson qui fréquente les eaux profondes ; il se distingue principalement par sa couleur écarlate brillante. On estime la population de Sébaste à environ 2,5 millions de tonnes.

    On connaît deux types de sébaste dans l’Atlantique du Nord-Ouest, le « Sebastes mentella » (plus commun) et le « Sebastes marinus ». Le premier vit à des profondeurs supérieures à 200 mètres ; il est de couleur rouge vif, son œil est relativement grand et le prolongement osseux de sa mâchoire est long et bien développé. La deuxième, tire davantage sur l’orange que le rouge, se trouve habituellement à des profondeurs inférieures à 240 m ; ses yeux sont moins grands et le petit prolongement osseux de la mâchoire inférieure est arrondi et relativement faible. Généralement, il atteint une taille considérablement supérieure à celle de ses proches cousins. Aux fins de la pêche commerciale ou de la gestion des pêches, les deux (ou trois) espèces sont considérées comme une seule unité.

    L’interdiction de pêcher les deux types de Sébaste était en place depuis 1995. Le ministère jugeait que l’une des deux espèces de sébaste était en voie de disparition, tandis que l’autre était menacée.

    Si toutes les parties sont d’accord pour la réouverture de la pêche au Sébaste, les conditions de pêches posent problème. Les parties ne s’accordent pas sur plusieurs points notamment la quantité.

    Selon le directeur général de la FRAPP, Jean Lanteigne, les pêcheurs aimeraient pêcher 4500 tonnes pour la première année (cette année) et puis 8500 tonnes la deuxième année (2019). À long terme, la FRAPP souhaiterait pouvoir pêcher de 80 000 à 105 000 tonnes de sébaste d’ici cinq ans, mais ils sont certains que le gouvernement ne sera pas d’accord.

    La quantité n’est pas le seul point en litige. La dimension du poisson pose aussi un problème. Actuellement, il est estimé qu’environ 55 % de la biomasse mesure 22 cm, la taille minimale pour le pêcher. Le gouvernement de son côté aimerait que les pêcheurs attendent qu’elle atteigne 25 cm, taille à laquelle le sébaste atteint la maturité sexuelle.

    Le sébaste, qui pèse en moyenne une livre par poisson, se vend de 20 à 90 cents la livre. Les marchés d’exportation du Canada sont l’Islande, la Norvège et la Russie. Avant l’imposition du moratoire, le sébaste était transformé (en filets) dans au moins deux usines de la Péninsule acadienne (une à Caraquet et une autre à Lamèque).

    Si la FRAPP se fait insistante pour une ouverture hâtive, c’est que le sébaste est un poisson extrêmement gourmand qui se nourrit principalement de crevettes. À ce jour, on retrouve la majorité de cette population dans la région de Sept-Îles, un endroit prisé par les crevettiers.

    La forte présence de sébaste dans notre province a fait en sorte que les crevettiers ont vu leur quota radicalement disparaître. Le gouvernement a coupé de 60 % le quota total permis.

     

    Sources : Acadie Nouvelle, Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels (http://www.frapp.org/)

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