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Au chevet du changement climatique, le G8 et la Chimie



  • Le G8 se réunit aujourd'hui 8 juillet dans les Abruzzes. A son menu, le changement climatique notamment, histoire de se frayer un chemin moins semé d'embûches avant la réunion des Nations Unies de Copenhague en décembre prochain. Le Conseil International des associations de la Chimie (ICCA), accueilli par le gouvernement et le parlement italiens, a remis une étude sur le bilan carbone des produits chimiques. Portant sur 102 produits et collectant des données du Japon, des Etats Unis et de l'Europe, cette étude apporte des outils pour réflêchir et pour agir.

    La principale leçon de cette étude?

    Les émissions dégagées par les produits chimiques et leur usages permettent à l'heure actuelle l'économie d'environ trois unités de gaz à effet de serre pour une unité liée à la chimie.

     Autrement dit, analysées depuis la phase de production en passant par celle de l'usage et en allant jusqu'à leur élimination (recyclage, combustion...), les émissions de gaz à effet de serre des produits chimiques permettent en fait de diminuer notre empreinte carbone par rapport à une situation où on se limiterait à des alternatives non chimiques. Ce ratio pourrait être encore plus bénéfique si certaines solutions étaient davantage diffusées.

    Quelles applications?

    En termes de volume, c'est dans l'isolation, les engrais, l'éclairage, les emballages plastiques, les revêtements de bateau, les textiles synthétiques, les plastiques pour voitures, les détergents basse température, l'amélioration de la propulsion des voitures, les tuyaux en plastiques, que l'on réalise les plus grandes économies de gaz à effet de serre. Au delà des efforts de réduction des émissions de ses propres processus industriels, l'industrie chimique apporte donc des solutions dans la vie quotidienne aux consommateurs.

    Quels buts pour cette étude?

    Si l'on veut vraiment lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, il faut donc utiliser les solutions déjà disponibles capables de s'attaquer aux plus gros foyers d'émission. Il faut aussi préparer l'avenir et continuer à améliorer la performance de solutions en perpétuelle évolution comme les éoliennes, l'énergie solaire, la capture du carbone, autant d'endroits où la chimie joue un grand rôle (cf les pales des éoliennes).

    C'est la première fois qu'une industrie présente des analyses de cycle de vie de ses produits à l'échelle mondiale. L'objectif est d'offrir une collection de données fiables pour savoir comment agir au mieux contre les émissions et comment garder la nécessaire capacité d'innovation. C'est aussi une aide aux politiques publiques pour leur montrer comment favoriser la diffusion de telle ou telle technologie via des cadres réglementaires plus incitatifs par exemple.

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