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Quel avenir pour la Commission du développement durable ?



  • Éditorial Objectif Terre (1) de juillet 2011

    Même s'ils n'ont pas été ressentis au-delà du cercle restreint des délégués ayant poursuivi leurs délibérations jusque tard dans la nuit, les résultats mitigés de la 19e Commission du développement durable (CDD-19) pourraient avoir des répercussions beaucoup plus importantes dans un avenir rapproché. Alors qu'elle devait conclure le cycle de négociations sur le transport, les produits chimiques, la gestion des matières résiduelles, l'extraction minière et le Cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production durables (10YFP), la CDD-19 s'est close sans qu'aucune décision ne soit prise.

    Beaucoup s'attendaient pourtant à ce que l'adoption d'un texte final ne soit qu'une formalité. C'était sans compter les dissensions entre pays du Nord et du Sud sur les moyens de mise en oeuvre (Means of Implementation), dont le financement et le transfert de technologies, mais également sur les droits des peuples vivant sous occupation étrangère et coloniale, une autre revendication importante du G77/Chine.

    Ce n'est pas la première fois que la CDD ne parvient pas à établir un consensus. Son deuxième cycle d'implantation (CDD-14 et 15) s'était également soldé par un échec. Il faut dire qu'il portait sur des sujets encore plus sensibles, à savoir la pollution atmosphérique, les changements climatiques, l'énergie et le développement industriel. Des enjeux qui, de surcroît, sont discutés dans d'autres forums, dont la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Cette fois, les conséquences de la non-adoption d'un texte final par la CDD pourraient être plus lourdes de conséquences.

    ***

    (1) Objectif Terre est le bulletin de liaison du développement durable de l’espace francophone. Il est produit par l’Observatoire de l’écopolitique internationale (OEI), une unité de l’Institut en environnement, développement et société (Institut EDS) de l’Université Laval, pour le compte de l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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