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Afrique : la Banque Mondiale et le Tchad concluent un accord intérimaire sur la reprise des financements et la gestion des revenus pétroliers.



  • Le Groupe de la Banque mondiale et le Gouvernement tchadien ont achevé une troisième série de discussions sur les questions concernant la suspension par le Groupe de la Banque de ses apports financiers au Tchad et le compte séquestre utilisé pour les revenus pétroliers.Bien qu'ils n'aient pas encore conclu d'accord global et définitif, le Gouvernement tchadien et la Banque mondiale sont parvenus à un accord intérimaire. Sur la base de cet accord, la Banque mondiale a accepté de reprendre une partie de ses décaissements pour un nombre donné de secteurs : éducation, santé, développement communautaire, lutte contre le VIH/SIDA, agriculture, électricité, eau et infrastructure.

    Comme convenu, le Gouvernement tchadien doit adopter une loi de finances pour 2006 qui spécifiera que 70 % des revenus pétroliers seront utilisés pour des programmes prioritaires contre la pauvreté. Sont exclues de cette enveloppe les dépenses consacrées à la sécurité, qui doivent être financées sur les recettes générales du Trésor tchadien.

    Si la loi de finances met ce dispositif en?uvre, dès que le Consortium pétrolier procédera aux paiements exigés sur le compte séquestre, la Banque débloquera un tiers du montant total en dépôt au cours de chacun des trois mois suivants. Il est en outre entendu que les deux parties s'emploieront à parvenir à un accord supplémentaire et plus définitif durant cette période.

    Les autorités tchadiennes ont par ailleurs convenu de prendre parallèlement des mesures pour renforcer le suivi et la gestion transparente et responsable des revenus pétroliers aussi bien directs qu'indirects, ainsi que de l'aide au développement.

    « Même avant les récents événements, la population tchadienne était l'une des plus pauvres du continent africain, et ses perspectives les plus sombres qui soient », a déclaré le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz. « Notre objectif a toujours été d'aider le gouvernement à améliorer les services de base dont les Tchadiens ont désespérément besoin, qu'il s'agisse de projets de lutte contre le VIH/SIDA, d'écoles ou de routes. La suspension de l'aide représentait une décision difficile, mais c'était une décision que la Banque se devait de prendre au vu de faits nouveaux qui allaient à l'encontre de l'accord initial destiné à garantir que les ressources servent au profit des populations pauvres du Tchad. »

    « Le Gouvernement tchadien a accepté de prendre des mesures pour rétablir la confiance de la communauté internationale des bailleurs de fonds, y compris en spécifiant dans une nouvelle loi de finances que 70 % des revenus pétroliers détenus dans le compte séquestre seront utilisés pour l'effort de réduction de la pauvreté. Il reste à conclure un accord définitif, mais je me félicite des efforts menés par le gouvernement pour donner les suites voulues à cet égard. Nous estimons que les mesures définies dans cet accord offrent un moyen d'aller de l'avant pour faire en sorte que les Tchadiens récoltent les fruits de l'aide et des revenus pétroliers que reçoit leur pays. »

    Source : La Banque Mondiale.

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