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18 groupes écologistes américains demandent à Paul Martin de démontrer du leadership à Montréal



  • Les plus grandes organisations environnementales des Etats-Unis ont tenu à rappeler hier à Ottawa que le monde doit aller de l'avant sur la question des changements climatiques, « avec ou sans la Maison-Blanche ». Les représentants de dix-huit groupes, dont leNational Resources Defense Council(NRDC), leWorld Wildlife Fund(WWF) et laNational Wildlife Federation(NWF), se sont joints à leurs collègues canadiens dans le cadre d'une conférence de presse visant à mettre la pression sur Ottawa dans le dossier.

    La participation américaine devrait effectivement être importante durant la Conférence de Montréal malgré l'opposition marquée de la Maison-Blanche à tout développement dans l'enceinte de la CCNUCC et surtout du Protocole de Kyoto. Si la Maison-Blanche et le Congrès sont profondément hostiles au PK, il demeure que de nombreuses initiatives existent au niveaux régional et local aux Etats-Unis.

    George W. Bush et Paul Martin Source : MAECILes villes et Etats américains ont d'ailleurs bien l'intention d'utiliser la CP-11/CP-RP afin de mettre en exergue ces actions et ainsi démontrer que les Etats-Unis ne sont pas un bloc monolithique. Selon le président de la NWF Larry Schweiger, l'ouragan Katrina a eu pour effet de faire monter les inquiétudes d'un cran par rapport au changement climatique : « Les Américains découvrent que l'on ne peut pas réchauffer le Golfe du Mexique de deux degrés sans que ne s'opère un changement profond dans la capacité de l'eau d'alimenter des ouragans de catégories 4 et 5 ».

    Les écolos américains fondent beaucoup d'espoir sur la Conférence de Montréal puisque le succès des négociations ne ferait qu'augmenter la pression sur la Maison-Blanche en la marginalisant davantage, ce qui aurait pour conséquence d'écarter les entreprises américaines des mesures internationales facilitant les réductions des GES. La crédibilité du message des groupes américains ne se verrait également que renforcer par l'élaboration d'un Mandat de Montréal ambitieux, tout comme un échec de la Conférence minerait partiellement leurs tentatives de mettre en place des programmes d'action ambitieux.

    Bush, Cheney et Powell lors d'une conférence du président en juin 2001 sur les changements climatiques Source : State DeptIl est clair que ces ONG suivent avec grande attention les développements au sein de la CCNUCC et du PK afin de tenter d'outrepasser la Maison-Blanche, qui continue de bloquer les progrès au niveau international. Selon Schweiger, « la dénégation continue d'être de catégorie 5 à la Maison-Blanche, mais nous avons l'intention de changer cette situation et nous voyons des progrès à cet effet. Il est essentiel que les négociations sur les changements climatiques qui sont imminentes réussissent à mettre de l'avant de véritables solutions face au dérèglement du climat, avec ou sans la Maison-Blanche ».

    Canadian Press :U.S. environmentalists urge Canada to lead

    Pew Climate Center on Global Climate Change :What's being done ?
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