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Démission des ministres du secteur de l'éducation en RDC



  • Depuis le jeudi 7 mars 2019, le Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication (NTIC), Emery OKUNDJI, est responsable du Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP) ; le Ministre de l’industrie, Marcel ILUNGA LEU, occupe le poste de Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire ; tandis que le ministre de la Formation Professionnelle, Métiers et Artisanat (FPMA), Pierrot UWEKA UKABA, couvre le ministère de la Recherche Scientifique (RS).

    Il sied de rappeler qu’avant, il n’existait qu’un seul portefeuille pour l’éducation, le ministère de l’éducation nationale, scindé plus tard en deux pour donner le ministère de l’EPSP (Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel) et celui de l’ESURS (l’Enseignement Supérieur et Universitaire et Recherche Scientifique).

    Depuis un certain temps, avec le nombre élevé de politiciens qui doivent entrer au gouvernement selon des accords conclus de façon sporadique, l’ESURS fait désormais deux ministères (ESU et RS) qui fonctionnent sans conflit de compétence ; mais pour l’EPSP, les difficultés nées de la première scission demeurent.

    EPSP devenu Enseignement Primaire, Secondaire et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté (EPS-INC) et Enseignement Technique et Professionnel (ETP), quand bien même qu’il était aussi clair que de l’eau de roche que l’enseignement technique faisait désormais un portefeuille autonome, il n’était pas facile de digérer « la guerre » entre Maker MWANGO, alors ministre de l’EPSP/EPS-INC et Jean NENGBANGBA, ministre de l’ETP. On croirait que cette guerre était due à la provenance politique des deux antagonistes : Maker du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) au pouvoir et Jean de l’OR (Opposition Républicaine). La suite, Jean ne reviendra plus au gouvernement suivant après remaniement.

    Soi-disant pour créer une classe moyenne et mettre fin à ce persistant conflit, le ministère de l’ETP devient FPMA et l’EPS-INC redevenu EPSP ; les deux (2) sous deux ministres issus du PPRD. La « guerre » qui arrive au soir, a été trop longue…

    Pour comprendre que le gouvernement est à la base des nombreux dégâts causés par le manque d’autorité pouvant faire respecter les textes légaux et délimiter la compétence de chaque ministre, il n’y a qu’à voir comment il est évité de laisser l’intérim du ministre de l’EPSP à celui de la FPMA, et pourtant ministères frères !

    Pour les syndicats intercatégoriels (qui ont des membres dans toute sorte d’écoles, techniques ou non), il a été extrêmement malaisé de prendre position devant cette situation qui risquerait de faire désaffilier les membres d’un ministère, il fallait rester neutre : les enseignants des écoles techniques soutiennent un ministère autonome, quelle que soit sa dénomination ; ceux de l’EPSP ne jurent que par l’exclusivité d’organiser l’éducation formelle à côté de l’ESU.

    La cause de cette "guerre" est attribuée à la contribution financière des ménages au fonctionnement du système éducatif. Cette prise en charge profite plus aux autorités qu’aux enseignants, principaux destinataires. Pour cela, ils recommandent la fusion de tous les sous-secteurs de l’éducation en un seul ministère avec plusieurs secrétariats généraux dont celui de l’Enseignement Technique. Rationalité oblige !

     

    Salem Sedi

     

    http://www.feneco.csfef.org/spip.php?article235

     

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