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Stop aux déclarations de bonnes intentions : cap sur la prochaine Convention sur la Diversité Biologique de Pékin en 2020



  • Parmi les objectifs de campagne électorale pour l'environnement et la transition écologique d'Emmanuel Macron figure la volonté de placer "la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides. Ils sont l'une des principales causes de l'augmentation des cancers des enfants depuis vingt ans.". Dans les faits, le gouvernement a voté la loi de la Commission Européenne sur la réglementation des perturbateurs endocriniens le 4 juillet 2017. Le réglement d'exécution renouvelant l'utilisation de la substance glyphosate pour cinq ans a été adopté par la Commission Européenne, laissant aux Etats la prérogative de contrôler les autorisations de mise sur le marché de produits contenant ladite substance.

    Fort de déclarations de bonnes intentions et d'objectifs revus à la baisse, la Convention sur la Diversité Biologique qui aura lieu en 2020 à Pékin s'inscrit comme la traité visant à renforcer l'action à l'échelle européenne par l'adoption d'un plan statégique post 2020.

    Un des premiers enjeux de ce sommet international est l'établissement du bilan des politiques menées dans le domaine de la biodiversité sur la période 2010-2020. En août dernier, l'ex-Ministre de l'Ecologie s'offusquait à propos du bilan écologique actuel "30% d'oiseaux en moins en quelques années, 80% d'insectes en moins à l'échelle européenne". Les cinq buts stratégiques fixés lors de la COP1° de Nagoya en 2010, dits objectifs d'Aichi n'étant pas respectés, il s'agira en effet pour les Etats partis de trouver un consensus et de redéterminer le régime de la convention.

    Rappelons que les points clés des objectifs d'Aichi sont l'encouragement de l'utilisation durable, la maîtrise des stocks de carbone, la valorisation et prise en compte des coutumes locales autochtones respectueuses de l'environnement, la mise en place d'un réseau reliés d'aires protégées.

    Fort de ce bilan, il s'agira pour les 23 pays partenaires de l'UE, parties à la Convention sur la Diversité Biologique de prendre des engagements concrets à l'échelle nationale. De surcroît, des outils devront être mis en oeuvre afin de maintenir la dynamique favorisant les engagements pour la COP15. L'accent a été mis lors de la dernière COP14 qui a eu lieu en Egypte (Charm el Cheikh), sur l'urgence de certaines mesures à prendre concernant l'impact des évolutions technologiques en matière de biosécurité.

    Des acteurs plus nombreux pour des engagements plus forts : le compromis "bottom-up"

    Les Etats partis à la Convention sur la Diversité Biologique ont pour objectif de renforcer la coopération entre Etats de l'UE et d'ouvrir le champ d'action à des pays tels que la Chine dans le but de maintenir des engagements plus ambitieux. Les engagements lieront des instances non-étatiques à travers la participation de grandes entreprises du secteur de l'agroalimentaire, du bois ou du caoutchou, par ailleurs engagées au sein de la Tropical Forest Alliance 2020.

    MOGED

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