La Financière agricole du Québec vient de publier son bilan provincial des cultures de même que l’intervention du Programme d’assurance récolte de la dernière année. La Financière agricole n’avait pas versé autant d’indemnités depuis 2009 avec un montant de 119 millions de dollars. Les valeurs assurées en 2018 étaient de plus de 1,4 milliard de dollars.
Parmi les 11 222 entreprises agricoles assurées, elle a versé près de 100 millions de dollars aux 5 944 entreprises ayant subi des pertes indemnisables. De ce montant, près de 60 millions de dollars ont été versés pour le foin et les pâturages et 5,8 millions de dollars pour les cultures maraîchères.
Outre le foin et les cultures marâichères, les acériculteurs ont notamment connu une récolte nettement inférieure à celle des cinq dernières années pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Chaudière-Appalaches, donnant lieu à des indemnités records, soit de 16,3 millions de dollars.
« Ce bilan présente un portrait de l’état des cultures au Québec et des impacts climatiques sur celles-ci. Dans un contexte où les conditions peuvent se montrer défavorables, La Financière agricole procure une stabilité aux entreprises agricoles avec les différents outils de gestion des risques qu’elle met à leur disposition », explique Ernest Desrosiers, président-directeur général de La Financière agricole du Québec
Voici un aperçu du portrait de l’année 2018
Hiver
- Un hiver caractérisé par un bon couvert de neige et des précipitations sous forme de pluie et de verglas en février
- Pour les fraisières, les bleuetières et les vergers, en général, bonne survie à l’hiver. Quelques dommages causés par le gel
- Pour les prairies, survie à l’hiver plus difficile pour celles situées dans les régions de la Gaspésie-Îles%u2011de%u2011la%u2011Madeleine, de la Côte-Nord, du Bas-Saint-Laurent, de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Outaouais, de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches, de l’Estrie et du Saguenay-Lac-Saint-Jean
- Quant aux abeilles, survie à l’hiver variable selon les régions. Mortalité importante signalée à certains endroits
Printemps
- Sirop d’érable : récolte nettement inférieure à celle des cinq dernières années pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Chaudière-Appalaches et donnant lieu à des indemnités records. Récolte cependant bonne ou très bonne pour les régions de Lanaudière, de la Montérégie, de l’Estrie et du Centre-du-Québec
- Conditions du début du printemps ayant retardé le début des semis, mais favorables par la suite. Travaux d’ensemencement généralement complétés dans la période habituelle
Été
- Été caractérisé par un climat plus chaud que la normale et des précipitations plus faibles que la normale sur l’ensemble du territoire
- Foin : rendements de la première et de la seconde fauche nettement inférieurs à la moyenne donnant lieu à des indemnités records. La qualité est toutefois au rendez-vous. Les précipitations étant plus élevées en troisième fauche, les rendements sont dans la moyenne
- Période des récoltes ralentie et étirée par les conditions de précipitations fréquentes et des températures froides en fin de saison
Automne
- Céréales : récolte débutée plus tôt, mais avec des rendements dans la normale
- Récoltes du soya et du maïs-grain chevauchées. La récolte du soya s’est terminée dans des conditions fraîches et pluvieuses
- Légumes de transformation : rendements inférieurs à la moyenne, mais qualité dans la moyenne
- Cultures maraîchères : rendements et qualité dans la moyenne, sauf pour certains endroits où les récoltes se sont terminées plus tard qu’à l’habitude et où les rendements ont été inférieurs à la moyenne
En date du 2 avril 2019, le nombre d’avis de dommages était de 4 821, comparativement à :
- 4 566 à la même période pour la saison 2017
- 4 422 en moyenne pour les cinq dernières années
- 5 878 en moyenne pour les dix dernières années
Le bilan complet est disponible ici.
(Source : La Financière agricole du Québec)