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Une personne sur neuf dans le monde n'a pas de quoi se nourrir (ONU)



  • A l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation (16 octobre), le chef de l’ONU et les agences alimentaires onusiennes ont appelé le monde à s’unir pour éliminer la faim qui a augmenté pour la troisième année consécutive.

    « Dans notre monde d’abondance, une personne sur neuf n’a pas de quoi se nourrir. Environ 820 millions de personnes souffrent toujours de la faim », a rappelé le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un message publié pour la Journée.

    Face à la faim, les femmes et les enfants sont les premières victimes. Quelque 155 millions d’enfants connaissent une malnutrition chronique et risquent de souffrir d’un retard de croissance qui aura des conséquences sur leur vie tout entière. Et plus de la moitié des décès de nourrissons dans le monde sont causés par la faim.

    « C’est une situation intolérable », s’est écrié M. Guterres. « Nous devons prendre l’engagement d’éliminer la faim et de faire en sorte que tout le monde puisse manger sainement et avoir accès à une alimentation nutritive ».

    Fournir une alimentation saine et nutritive (FAO)

    La Journée mondiale de l'alimentation est célébrée alors que des conflits, des événements météorologiques extrêmes liés au changement climatique, des crises économiques et la hausse des niveaux de surpoids et d'obésité tendent à réduire à néant les progrès accomplis dans la lutte contre la faim et la malnutrition.

    « Nous devons mettre en place des systèmes alimentaires en mesure de fournir une alimentation saine et nutritive, à la fois accessible et abordable pour tous », a déclaré José Graziano da Silva, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lors d’une cérémonie organisée à Rome avec les agences alimentaires onusiennes pour la Journée.

    M. Graziano da Silva a souligné le fait que l'objectif de Faim Zéro n'était pas simplement une question d'alimentation mais aussi une question de nutrition, en fournissant aux populations les nutriments dont elles ont besoin pour mener des vies saines et productives. « Nous sommes face à une mondialisation de l'obésité », a alerté le chef de la FAO.

    Forte hausse des prix alimentaires dans les pays en conflit (PAM)

    Pour le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), la hausse des prix des denrées alimentaires dans les pays en conflit ou confrontés à une forte instabilité politique devrait provoquer un choc et une indignation.

    « Nous allons dans la mauvaise direction », a alerté David Beasley, le Directeur exécutif du PAM. « Avec toute notre richesse, notre expertise, notre technologie -  nous devrions avoir honte que des enfants souffrent toujours de la faim », a-t-il ajouté. 

    Une étude du PAM publié ce mardi montre que les coûts alimentaires restent souvent extrêmement disproportionnés par rapport au revenu dans une grande partie de l’Afrique, ainsi que dans certaines régions d’Asie et, dans une moindre mesure, d’Amérique latine.

    Investir dans l’agriculture africaine

    Pour le Fonds international de développement agricole (FIDA), atteindre l’objectif de Faim zéro requiert des investissements sur la durée dans l’agriculture, notamment en Afrique.

    « Pour que l'agriculture africaine atteigne son potentiel, nous avons besoin d'investissements. Pas seulement au niveau de la productivité et de la rentabilité, mais aussi en termes d'infrastructures, dans la recherche et les politiques qui permettront aux chaînes de valeur d'intégrer les petits exploitants agricoles, ainsi que les femmes et les jeunes », a déclaré Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA.

    « Nous avons besoin d'une volonté politique et d'engagements budgétaires et de manière plus importante », a souligné M. Houngbo, qui a appelé à transformer les défis en opportunités pour les femmes et les jeunes en milieu rural.

    Pour le chef de l’ONU, l’humanité ne parviendra à relever le défi Faim zéro que si toutes les parties unissent leurs forces.

    « Tout le monde doit apporter sa pierre à l’édifice pour bâtir des systèmes alimentaires durables, aussi bien les États que les entreprises du secteur privé, les institutions que les simples particuliers », a souligné M. Guterres, appelant à faire respecter le droit fondamental de chacun et chacune à l’alimentation et à ne laisser personne de côté.

    Source : ONU INFO

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