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OCDE : Le soutien public à la production de biocarburants, cher et inefficace


Le soutien public pour le développement de biocarburants de première génération offert par les gouvernements des pays de l’OCDE, qui passe notamment par des mesures budgétaires, des prescriptions d’incorporation et des restrictions commerciales, est loin d’offrir les résultats anticipés. Un nouveau rapport de l’OCDE, chapeauté par Martin von Lampe, « Évaluation économique des politiques de soutien aux biocarburants », abonde en ce sens.

L’objectif avoué de ce soutien public est la réduction des gaz à effet de serre (GES). Le rapport constate que si les sommes investies dans le soutien pour la fourniture et la consommation de biocarburants sont faramineuses, près de 25 milliards USD en financement sont prévus en 2015, elles n’engendrent aucune baisse significative d’émissions de GES ni de bénéfices environnementaux d’envergures. Pour illustrer, « la réduction des émissions nettes de GES induites par le soutien budgétaire, les prescriptions et les restrictions aux échanges actuellement en place représente moins de 1% de l’ensemble des émissions associées au transport ». Selon les estimations mises de l’avant, chaque tonne de GES « évitée » coûte entre 960 et 1700 dollars USD de soutien.

Le rapport propose une série de recommandations pratiques. On invite notamment les gouvernements à miser davantage sur des mesures destinées à diminuer la consommation d’énergie. Le rapport milite en faveur d’une plus grande ouverture des marchés des biocarburants et recommande le développement et l’usage de carburants de remplacement propres, comme l’éthanol tiré de la canne à sucre, qui permet de réduire de 80% les émissions produites sur l’ensemble de son cycle de production par rapport à celui des combustibles fossiles. Enfin, l’OCDE affirme qu’un moratoire sur les programmes existants est nécessaire afin de pouvoir les reconsidérer.

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