L'organisation Mondiale de la Santé et l'Organisation Mondiale de la Météorologie ont publié une étude intitulée " Atlas de la santé et du climat " qui établit le lien important entre les informations météorologiques et la santé de l'homme. Le document cite la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Cadre mondial pour les services climatologiques comme témoignages des inquiétudes que soulève l'impact de l'évolution du climat sur la santé. Selon l'atlas, une action concertée des pays est nécessaire pour gérer les risques de catastrophes, garantir un approvisionnement suffisant en eau et en aliments salubres et renforcer les moyens affectés à la préparation, la surveillance et l'intervention face aux maladies sensibles aux conditions climatiques.
En effet, indique le rapport, les maladies infectieuses font beaucoup de victimes dans le monde parce que certaines formes particulièrement virulentes sont très sensibles aux conditions climatiques.
Dans ce cadre, les services météorologiques nationaux peuvent aider les programmes de lutte contre les maladies à exploiter au mieux l'information disponible. Selon le rapport, " les cartes quadrillées des mesures régulières de température et d'humidité aident à délimiter les zones où les conditions sont propices à la transmission " de la méningite ou du paludisme et d'autres maladies. Pour y parer, des données de surveillance assez simples présentent un intérêt considérable pour le secteur de la santé. Ainsi, les spécialistes de la lutte contre les maladies, les services météorologiques et les chercheurs dans le monde étudient aujourd'hui les possibilités d'affiner les produits climatologiques, telles les prévisions saisonnières, afin de pouvoir déceler plus vitre les risques d'infection par les maladies telles que le paludisme, les maladies diarrhéiques, la méningite, la dengue...
Cependant, le rapport relève que, bien que l'intérêt d'une collaboration entre les secteurs de la santé et du climat se confirme chaque jour, ce potentiel n'est pas pleinement exploité. Pourtant l'apport des données climatologiques serait donc important pour permettre à huit cent millions de personnes sur terre d'avoir accès à des ressources en eau améliorées.
Selon le rapport, tout comme la contribution à l'accès aux ressources améliorées en eau, les services climatologiques peuvent énormément aider à mettre en place des programmes de prévention efficaces dans divers domaines.
La lutte contre les sécheresses:
Les sécheresses provoquent une pénurie d'eau et de nourriture, ses multiples répercussions sur la santé entraînent souvent une hausse de la morbidité et de la mortalité. Dès septembre 2010, les Services climatologiques ont signalé un net déficit pluviométrique et le début d'une crise. Il est relevé dans le rapport, que dans la corne de l'Afrique, l'action concertée et préventive qui aurait permis d'en atténuer les conséquences n'a pas été engagée et 13,3 millions de personnes ont eu besoin d'aide humanitaire.
La prévention des phénomènes extrêmes et adaptation aux changements climatiques:
Selon le rapport, les services météorologiques nationaux peuvent procurer des informations sur la " propagation des incendies et la dispersion des panaches de fumée afin d'aider les responsables de la santé et des interventions d'urgence à prendre les décisions qui s'imposent ", telle l'évacuation du secteur, la fermeture de routes ou l'information de la population sur les sources d'eau et de nourriture qui risquent d'être contaminés.
Selon le rapport également, le changement climatique, qui devrait accroître l'intensité et la fréquence des phénomènes extrêmes; intensifiera les dangers pour la santé humaine. Une analyse des données recueillies au fil des années permet également aux météorologistes de mieux comprendre à long terme " les mécanismes par lesquels la consommation d'énergie, la modification de l'affectation des terres et le réchauffement de la planète bouleversent le régime des températures extrêmes".
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