[ IPS News vient de diffuser un long entretien au cours duquel Josephine Ouedraogo, Secrétaire Exécutive de l'ONG Enda Tiers Monde s'exprime sur le 11ème Forum social mondial de Dakar, le mouvement altermondialiste, la gouvernance mondiale, etc ]
DAKAR, 5 fév (IPS) - Souleymane Faye s’entretient avec JOSEPHINE
OUEDRAOGO, secrétaire exécutive de l’ONG Enda Tiers-Monde, à l’occasion
du 11ème Forum social mondial.
Joséphine Ouédraogo est, depuis septembre 2007, la secrétaire exécutive d’Enda Tiers-Monde, une organisation non gouvernementale (ONG) basée à Dakar. Cette ONG veut promouvoir les droits économiques des pauvres, la protection de l’environnement...
Outre l’Afrique, Enda Tiers-Monde est présente en Amérique latine, en Europe et en Asie. A l’occasion du 11ème Forum social mondial (FSM) réuni dans la capitale sénégalaise, du 6 au 11 février 2011, Ouédraogo, sociologue de formation, explique, dans un entretien avec IPS, les enjeux de ce rendez-vous des altermondialistes.
Q: Avez-vous le sentiment que le combat contre la crise économique et écologique a suffisamment impliqué les populations à la base?
R: Je crois que font partie du combat contre la crise économique et écologique les luttes menées depuis très longtemps par des populations organisées à la base. Ces populations, à leur propre échelle, expriment les contraintes qu’elles vivent et souhaitent que les politiques se préoccupent d’elles. Les ONG qu’on voit à la tête des mouvements sociaux, les grandes associations internationales et les réseaux donnent aussi des points de vue et font des propositions. Ces ONG-là sont les relais du combat des pêcheurs, des agriculteurs et d’autres segments professionnels. Elles permettent l’accès de ces associations de base dans les arènes où se prennent les décisions.
Quand on prend l’exemple de ce qui s’est passé à la conférence de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) à Cancun, au Mexique, la question du coton a été relayée, pas seulement par des Etats africains et asiatiques, mais aussi par les cotonniers du Mali, du Burkina, etc. Ils étaient là pour échanger leurs points de vue et sensibiliser les décideurs. Evidemment, comme dans tout système de leadership, de combat et d’expression, on a aussi des associations qui parlent pour elles-mêmes et finissent par s’éloigner de la base. (...)
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Source IPS
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